Panique à Thiercelieux 8

La veille au soir, René avait volontairement ignoré le général, ne souhaitant visiblement pas parler avec lui. Le général n'avait pas insisté, enfin si mais juste le temps de laisser Spéculoos partir. Puis il avait fait sa ronde, deux fois le tour du village ... avec toutes ces horreurs, il en perdait toutes ses habitudes, cela devenait du grand n'importe quoi.

Finalement juste avant la tombée de la nuit, il avait fait parvenir un pli à l'inquisiteur, de la même manière que la veille, et il était allé chez lui se préparer. Il avait enlevé sa belle épée et l'avait glissé dans son coffret, qu'il avait rangé au plus profond de sa cachette, sous une latte du plancher. Puis il avait légèrement diné, décidant de se faire plaisir, mangeant fruits et biscuits avec un thé. Curieux dîner, cela lui rappelait son enfance, lorsque sa mère était particulièrement joyeuse, elle faisait à ses enfants un dîner-petit-déjeuner, leur préparant la même chose que le matin, pour leur faire plaisir et faire varier le quotidien. Il eut une larme en repensant à sa pauvre mère ainsi qu'à toute sa fratrie aujourd'hui disparue ou perdue de vue.

Puis il alla faire un somme. Il dormit jusqu'à l'aube, où il fut réveillé par les rayons du soleil. Il s'habilla après avoir bien nettoyé son costume et s'assit sur sa chaise en attendant. Il attendit.
Puis comme le temps passait sans que personne n'enfonce sa porte, il commença à s'étonner : que pouvait-il bien se passer ? Il sortit de chez lui, se rendant sur la place du village, où il appris les deux décès. René avait donc été brûlé mais finalement, il n'était pas un loup. Et sa soi disante soeur avait été dévorée. On ne pourrait en tout cas pas prouver qu'ils étaient amoureux, ça c'était un comble. Il regarda en direction de l'auberge. Plus personne pour la tenir, les derniers clients allaient s'en donner à coeur joie, le général n'en doutait pas !

Il partit à travers le village, songeant à toute cette affaire, ne comprenant pas tout ce qu'il se passait. Il avait décidé de refaire sa ronde, plus par habitude que par réelle nécessité ...

MMMmmm.... HMHMMMMMmmmmm ! MMMMMMmmmHHHH ! MMMHhhhhMMMMMMMMHHHHH ! HMMMmhmhmhmhmmhmhm ! Confortablement emmitouflé dans sa couche, Spéculoos profitait du bien être. HMmmmMMMMMMMHHhhh ! PaS LEvER ! BoN ChaUd... HHHmmmmMMM !

Maggot après 4 bonnes heures de repos se leva.
Il descendit dans la salle de l'auberge, désormais vide et alla dans la cuisine manger des restes de lapin.

Après avoir déjeuner il sorti chercher son cheval, le sella et parti dans la forêt à la recherche de la niche de Galadriel.

Toute sa vie il avait rodé. Les traces du massacre en pleine forêt étaient une aubaine pour lui. Dans le village il n'avait aucune chance d'interprété ses traces, mais dans le bois, c'était aussi facile pour lui que pour le petit poucet de suivre des petits cailloux.

Il n'aurait alors plus qu'à suivre la piste du loup jusque sa tannière.

Ou jusque son corps d'humain.

Le général avait traversé plus de deux fois le village. En réalité, il marchait tout en réfléchissant, ne faisant pas vraiment attention où il allait. Quelque chose dans cette histoire lui échappait, il n'arrivait pas aux conclusions qu'il souhaitait. Il devait trouver la dernière pièce du puzzle ...

Soudain il s'arrêté, leva un doigt en l'air en s'écriant :

"Bon sang, mais c'est bien sûr ! Par la barbe de l'inquisiteur, comment n'y ai-je songé plus tôt ?

Celle qui est grande lorsqu'elle est jeune, petite lorsqu'elle vieillit, vivant de tout son éclat la nuit et dont le pire ennemi s'appelle Vent est ..."

Son regard fut attiré par un mouvement dans une ruelle sombre. Se dirigeant à grands pas vers l'individu qu'il avait vu, il lui intima :

"Halte garnement ! Vaurien ! Je vous ai retrouvé, soldat ! Ou plutôt devrais-je dire "déserteur", n'est-ce pas ? Ne prenez pas cet air affolé, soyez au moins digne de votre uniforme et affrontez la mort les yeux dans les yeux !

Sergent, veuillez mettre vos hommes en rangs, dans mon armée, les déserteurs sont fusillés !

Aux armes !

Feu !!"

Le général cligna des yeux, surprit de ne pas entendre la détonation des 6 baïonnettes de son peloton d'exécution. Tournant la tête vers les 6 soldats alignés, il vit qu'ils avaient pris la fuite à leur tour et leur sergent aussi apparemment. Regardant à nouveau vers le soldat indiscipliné et déserteur, il s'aperçut qu'il avait eu le temps de s'enfuir.

"Par la barbe du créateur ! Bigre de bougre ! Il n'ira pas bien loin avec les deux mains liées dans le dos ! Par la barbe du cornu, je m'en vais le rattraper et le fusiller moi-même !"

Tout en continuant à grommeler dans sa moustache, il reprit sa marche hasardeuse dans le village en se demandant :

"Où en étais-je déjà ?"

Maggot suivait les traces.

Elles étaient tres nettes et faciles à suivre.

Comme il s'en doutait les traces menaient droit au village.

Il les suivi jusque une maisonette.

Evidemment... On ne vois jamais ce qu'on a sous les yeux...

Maggot retourna vers l'auberge...
La matinée avait été fructueuse.

En arrivant sur la place il vit le général se parler à lui même.
Il l'écouta avant de le voir s'énerver dans le vide, face à une escouade de soldats et de déserteurs que lui seul voyait.

Décidemment...

Il entendit le générale retourner à ses énigmes et décida de l'interrompre.

Une chandelle !!! Lui criat-il... avant de se retourner vers l'auberge.

Nombre de messages : 303 Pseudo RR : Juallia Date d'inscription : 02/10/2006

*Elle s'était levée tard ce jour là : le soleil était déjà bien haut dans le ciel. Elle avait bu la veille une de ses potions somnifères, afin de passer une nuit meilleure que les autres.

Elle sortit rapidement, pressée de se rendre à l'auberge pour calmer sa faim. Elle passa devant le bûcher, y jettant à peine un coup d'oeil : Le général brûlait, très bien. Mais un soldat lui apprit la vérité. Ce n'était pas le général, mais le maire, et sa soeur avait été retrouvée morte au petite matin, son corps déchiqueté. Maggot était le nouveau maire.

La jeune femme blémit sous le coup de la nouvelle.
Par quel mauvais tour le général avait il échappé au bûcher ??!
Elle demanda au soldat où se trouvait le désormais nouveau maire, et il désigna la taverne, vers laquelle elle se dirigea aussitôt. Elle le trouva devant la porte*

Bonjour Maggot...
Galadriel m'a confié hier savoir grâce à ses rêves prémonitoires, la véritable nature du général, et avoir pleine confiance en vous. Je la crois.
Nous sommes maintenant les deux seuls à pouvoir sauver le village, puisque Speculoos semble être sous l'emprise du général...
Mais pourrions nous discuter à l'intérieur de l'auberge ? Car j'avoue avoir quelque peu faim...

Maggot vit arriver la "sorcière".

C'etait la première fois qu'elle s'adressait à lui de cette manière... avec respect.

Et bien entre donc.
Cette auberge n'appartient plus à personne aussi tu auras loisir à te servir autant que tu le désir.

Il la laissa entrer le premier puis la suivi fermant après eux la porte à clef.

Maggot s'installa et regarda Juallia se restaurer.

Inutile de lire dans les entrailles de ce lapin Juallia.
Je ne croirais aucune des choses que tu y verras... A moins que tu n'y ai vu ceci.

A cette instant, Maggot sorti son poignard d'argent plaçant sa brillante lame sous le regard médusé de Juallia.

Nombre de messages : 303 Pseudo RR : Juallia Date d'inscription : 02/10/2006

*Elle n'avait pas réagi au bruit de la clef dans la serrure, plutôt préoccupée à se restaurer. Mais lorsqu'il brandit le poignard sous ses yeux, sa faim passa au second plan. Elle fut surprise de son geste, mais se força à se reprendre. Détournant son regard avec difficulté de la lame, craignant qu'il la lui plante à tout moment, elle parvint à articuler quelques mots :*
Que me vaut donc l'honneur de pouvoir admirer de près ce superbe ouvrage ?

Maggot tenait la lame dans sa main droite.
Ses yeux fixaient ceux de la "sorcière".
Avec ses dents, il dénuda son bras gauche.
Puis il s'entailla le haut du bras dans un geste lent, faisant couler son sang à terre, son regard toujours fixé dans les yeux horrifiés de Juallia.

Maggot leva ensuite son poignard et, dans un grand geste, le planta dans le bois de la table, faisant passer la lame à quelques cheveux du visage de Juallia.

Juallia bougea à peine, ne respirant même plus, s'attendant à ce que Maggot lui enfonce plutot dans la gorge.
Elle soupira de soulagement en entendant la lame frapper le bois.

Tu as confiance en moi !! C'est bien...
Moi, je n'ai confiance en personne...
Tu as raison une fois de plus Juallia.
C'est un honneur que je te fais... Cette lame est en argent... Prends là si tu le peux... prouve moi que je peux te faire confiance... Fais couler ton sang...

Nombre de messages : 303 Pseudo RR : Juallia Date d'inscription : 02/10/2006

*Elle soupira... Il n'allait pas le planter dans sa poitrine...
Elle fixa alternativement Maggot et la lame plantée dans le bois de la table, puis lentement elle se leva et attrapa la dague. Elle n'avait pas de manche à remonter ou de bras à denuder. Elle approcha la pointe de sa peau...*
S'il ne faut que ça pour vous convaincre... mon sang coulera...
*... Elle l'enfonça alors y laissant une entaille dans son bras. Des gouttes de sang rouge rubis vinrent s'écraser sur le plancher de la taverne. Elle fixa ses yeux dans ceux de Maggot*
L'argent n'a aucun effet sur moi, si tel est le renseignement que vous souhaitiez avoir...

Maggot fut satisfait du comportement de Juallia.

Bien...
Maintenant je suppose que nous pouvons parler.

Il reprit son arme et la rengea soigneusement.

Je me doutais que ce n'était pas toi... Mais je voulais voir jusqu'ou allait ta détermination et ton courage.
J'ai un compte personnel à régler avec ce lycan...
Je peux bien te l'avouer maintenant... L'avant dernière victime du loup était ma fille. Mara... Elle ne l'aura jamais su hélas...
Ce soir je tuerais le lycan...
Tu penses qu'il s'agit du général... Et bien je le pense aussi...

Nombre de messages : 303 Pseudo RR : Juallia Date d'inscription : 02/10/2006

Votre... ta fille ? Mara?

Galadriel a en effet enlevé mes derniers doutes au sujet du général, dans notre conversation d'hier...

Tu t'attaques à lui cette nuit ? Je suis prête à t'aider.

Et que penses tu de Speculoos?

Le général avait vu le noir se diriger vers l'auberge. Sa lucidité revenue, il le suivit de loin, et pu assister grâce à la fenêtre cassée au rapprochement du sorcier avec la joueuse de flûte, sans pour autant entendre ce qu'ils se disaient. Entrant dans l'écurie, il ressortit à l'arrière du bâtiment, qui donnait sur une cours, elle-même donnant sur l'arrière-porte des cuisines.

Entrant par là, le général rejoignit la grande salle, où il interrompit les deux magouilleurs, les suprenant autant l'un que l'autre. Il les salua de son habituel salut militaire, vit la lame tachée de sang et leur sourit :

"Hé bien je vois que vous faites une réunion en grandes pompes ! Que c'est solennel ... cela tombe bien, j'avais à vous parler, à tous les deux !

J'ai une proposition à faire à l'un de vous deux.

Mais pour commencer, jouons carte sur table, voulez-vous ?
Vous devez garder à l'esprit certains éléments cruciaux, chacun de votre côté.

Monsieur le maire, j'imagine que vous n'avez pas omis le fait que vous allier à la joueuse de flûte vengeresse pour m'envoyer au bûcher vous mènerait droit à votre perte ... oh apparemment si, à votre figure -pas grand chose, juste un sourcil qui vous a trahit- vous n'aviez pas envisagé les évènements sous cet angle. Je vais éclaircir les choses : si je brûle, vous resterez son dernier obstacle et ne doutez pas un instant qu'elle profitera de la nuit pour vous envoyer le rat qui vous tuera de la peste, vous éliminant ainsi à son propre profit. Vous devez savoir que votre potion de protection n'aura pas d'effet sur la maladie de ses rongeurs.

Quant à vous, miss sorcière, dont les propos et fioles ne sont que du pipeau ! Voyez aussi les choses sous un angle plus flatteur pour vous : vous débarrasser du maire pourrait être votre salut, autrement, allez savoir, le loup pourrait venir vous dévorer avant que vous n'ayez ensorcelé tout le monde ... Au contraire, le loup pourrait briser la protection que ce sorcier porte en le mordant pendant la nuit, afin qu'il ne soit plus protégé pour aller au bûcher, si vous choisissiez la bonne option ..."

Le général admirait la force que mettait chacun de ses deux interlocuteurs à ne pas laisser paraître son ébahissement. Dommage qu'ils n'y soient pas parvenus. Il reprit :

"Vous aurez compris que je vous propose à chacun individuellement une alternative pour s'en sortir équitablement. Bien sûr, à y regarder de plus près, c'est vous, Maggot Brain le sorcier, qui avez le plus d'avantages à écouter et suivre ma proposition. Ceci dit, si vous la rejetiez, peut-être Juallia en voudrait-elle ?"

Nombre de messages : 303 Pseudo RR : Juallia Date d'inscription : 02/10/2006

Général ! Quelle surprise... *L'ironie était fortement perceptible dans sa voix* Vous vous sentez menacé du bûcher, donc maintenant vous essayez de nous diviser ?

Soite, prenons votre hypothèse que je m'amuse à distribuer des rats et semer la peste, que je sois une méchante donc et qu'il faille me brûler. Mais vous le dîtes vous même fort bien... Le maire est très probablement la prochaine victime des crocs du loup... Vous serez alors tout seul, Général, et pourrez régner en maître sur le village...

De plus, si réellement j'avais le pouvoir que vous m'attribuez, quel serait mon intérêt d'aller contaminer Maggot, puisque vous dîtes qu'il sera votre prochain festin ? A moins de vous empoisonner... Dans ce cas, j'aurais mieux fait de vous contaminer vous directement...

J'ai proposé mes talents et mes connaissances des plantes lorsque j'ai appris que la peste se répandait dans le village, je rappelle. C'était lorsque Johannès le loup fut mené sur le bûcher...

Le général sourit à Juallia :

"Bien, je vois que vous repoussez mon offre et ne jouez même pas carte sur table en tentant vainement de nier ce que nous savons déjà pourtant tous, et en donnant des arguments qui ne tiennent pas debout."

Il tourna la tête vers Maggot :

"Remarquez, en fait je la comprends, son intérêt n'est pas tout-à-fait dans ce que je lui propose, elle aura plus vite fait de m'envoyer au bûcher avec votre aide, tout en vous contaminant une fois la lune levée. Même si vous aviez déjà une de ces sales bêtes chez vous et qu'une fois attrapée, vous aviez eu l'intention de la lui renvoyer ... vous en trouverez une autre demain matin et qui plus est, elle est elle-même immunisée contre cette maladie.
Moi brûlé, c'est la victoire assurée pour elle. Vous êtes dans une impasse, monsieur le maire.

Suivez-là, vous mourrez.
Suivez-moi, vous gagnez une journée. Et je vous le redis : votre potion de protection n'a aucun effet contre la maladie.

Réfléchissez bien ! Je vous laisse un petit instant, j'ai besoin de m'hydrater. Je vous ramène quelque chose ?" demanda-t-il en s'éloignant vers la cuisine pour chercher un verre et une bouteille.

Détrompez vous général.
Quand je suis arrivé au village je n'avais qu'une idée en tête, la vengence.

Il y a bien longtemps, on m'a pris ma vie, ma femme et je pensais aussi mes filles.
On m'a laissé pour mort, enterré vivant dans la forêt de Thiercellieux.
En sortant de terre je découvrais les buchers, ma femme brulée et mes filles disparues.
Dans la panique je fuis, devenant au fil des ans l'être qui se tient devant vous.
En revenant ici j'ai retrouvé l'une de mes filles mais pour peu de temps.
Car aujourd'hui, Mara est morte, tuée par vos crocs.

La vie... et bien, ça fait longtemps qu'elle me pèse.

L'homme qui a mené ma déchéance se tient enfin devant moi.
Le bucher vous n'y echaperrez pas.

Si Juallia me terrasse par la suite, je n'aurais pas de regret car je vous aurai emmené avant.

Vous voyez... je n'ai pas le choix.
Mais vous vous en avez un... Avant de périr brulé vif, emmenerez vous ce sot de Speculoos ou cette charmeuse de rats qu'est Juallia ?
Car vous savez que vous ne pourriez même pas me blesser si vous m'attaquiez ce soir.

Allez vous faire le bien une fois dans votre vie et vous repentir ?
Ou continurez vous à servir le diable jusque la mort ?

"Vous n'avez pas le choix ? Si vous l'avez, mais vous vous êtes fixé sur une solution, c'est différent. Bien.

Vous devez simplement savoir une chose : je n'ai réellement compris que ce matin ma nature ... nocturne. Auparavant, je n'avais aucune idée de cela et donc je ne choisissais pas mes victimes. Qui plus est, je sais que votre chère Mara était trop curieuse. Si elle était restée tranquillement dans son lit cette nuit-là, elle aurait vécu plus longtemps, sans aucun doute.

Et une autre chose : je ne suis revenu au village que depuis une demi douzaine d'années, avant j'étais au service de Sa Majesté le Roy dans son armée ... Je n'étais donc pas à la tête de mon espèce à cette époque, m'enfin, ça ne change pas grand chose aux faits. Vous criez vengeance et à la limite, je pourrais presque vous comprendre.

Mais comprenez aussi que pour moi, Al' Zheimer, général de mon état, les choses ont beaucoup changé depuis ce matin, je vois forcément les choses sous un autre angle et doit lutter pour ma survie tout comme vous autres. Et si je n'ai jamais servi le néant du simple fait que je n'étais pas conscient de mon cas, je pourrais bien faire les choix qui serviront le mieux ma cause, car tout être humain, une fois acculé, fait les choix qu'il estime justes pour le sauvegarder, c'est la nature humaine ...

M'enfin passons, la question n'est pas là de toute manière. La question est la suivante et elle s'adresse à vous, miss."

Le général se tourna à nouveau vers Juallia, mais il s'assit cette fois, se rapprochant d'eux, sentant un léger mouvement de recul mais n'en tenant pas compte.

"Puisqu'apparemment j'ai surestimé notre bon maire en pensant qu'il avait saisi toute la situation, je vous réexplique ce que je vous propose, en m'adressant à vous de démon à démon.
Ensemble, nous avons la capacité à se débarrasser du maire malgré sa potion magique. Je peux le forcer à l'utiliser en l'attaquant cette nuit-même, et de cette façon, il sera vulnérable au bûcher où nous l'enverrons. Je pense que vous avez mieux compris certaines subtilités de la situation et comprenez quels avantages vous pouvez en tirer pour vous-même. A mon avis, vous aurez presque autant de facilité à charmer Spéculoos et moi-même étant donné qu'il reste un rat qui se promène en ville. Soit il est en votre possession auquel cas et malheureusement pour moi, vous aurez ainsi la main sur les derniers habitants de ce village.

Cependant, si vous devez choisir de vous unir au maire, vous devez savoir que je m'offrirai alors un dernier repas et que mon choix pour cette nuit sera décisif ... si vous veniez à être dévorée, vous n'auriez plus aucune chance de contaminer personne et ce n'est pas le maire qui vous protègera de sa potion, croyez moi, puisqu'il a l'intention, s'il le peut, de vous envoyer au bûcher après moi ^^ Qui plus est s'il meurt, il devra obligatoirement nommer un successeur. Cela est une donnée intéressante à prendre en compte, car il vous la donnera sans aucun doute pour que vous puissiez me terrasser ensuite.

Cependant, j'ai besoin de savoir une chose : pouvez-vous me dire si la femme qui se cache derrière vos actes et vos décisions est prête à jouer honnêtement le jeu avec nous ? Dans le cas contraire, il ne faut pas qu'elle oublie que les conséquences pourraient être plus graves qu'elles n'en ont l'air ... Croyez vous à la réincarnation ? Et à la confiance à travers les âges ? Comprenez-vous ce que j'essaie de vous dire ?

Et une dernière chose pour conclure cette offre, si nous en arrivons à la situation précédemment expliquée, a savoir qu'il ne reste que Spéculoos, vous et moi et que nous ne soyons pas charmés au matin, alors je vous propose de laisser le destin décider pour nous en m'engageant solenellement à ne pas vous faire de mal durant la nuit, par exemple en me laissant entraver solidement avant la tombée de la nuit. Et ceci, c'est sur mon honneur de général que je pourrai vous le jurer si nous arrivons à un accord. Accord qui est autant à votre avantage qu'au mien, voire plus au final, vous en conviendrez."

Le général se tut, laissant les deux autres le temps de digérer ses propos.

Nombre de messages : 303 Pseudo RR : Juallia Date d'inscription : 02/10/2006

*Une lueur de panique passa dans ses yeux*

Soite... Vous me demandez de choisir entre une alliance avec vous ou une mort affreuse cette nuit...

Vous dites que vous vous engagez à ne pas me faire de mal cette nuit, si je m'engage à vos côtés, mais comment êtes vous de pouvoir respecter cet engagement puisque vous ne sembliez jusqu'à présent pas avoir conscience de votre état de lycantrope... Vous entraver ? Les lycaons ne sont pas dotés d'une force surhumaine ?

Vous dîtes : "Qui plus est s'il meurt, il devra obligatoirement nommer un successeur. Cela est une donnée intéressante à prendre en compte, car il vous la donnera sans aucun doute pour que vous puissiez me terrasser ensuite."
Si je m'allie à vous contre lui, je doute qu'il me nomme comme sa successeuse...
Et s'il nomme Speculoos, comme ce dernier est sous votre influence, quoi de plus simple que d'utiliser le double droit de vote du maire pour m'éliminer ?

*Mais la jeune femme devait s'avouer que les idées du Général la tentaient... Les masques commençaient à tomber... Elle n'avait plus besoin de cacher sa vraie nature... Et le plan du Général était plus à son avantage, que celui du maire, lui laissant une chance de survivre...*

Général, vous mourrerez ce soir.
Quoi qu'il arrive maintenant.

Il est trop tard pour vous allier et essayer de nous faire peur.
Une alliance je vous en ai proposé une en arrivant au village et vous l'avez rejetée.
Je n'ai pas peur de vous ni de la mort.

Juallia ne l'écoutez pas !! Si vous survivez à cette nuit, il vous tuera à la prochaine... Il ne choisit pas, c'est dans son sang.

N'êtes vous pas vous aussi mue par la vengence ?
N'est ce pas pour cette raison que vous semez la peste dans le village ?
Allez-vous abandonner si près du but ?

Vous m'avez montré du courage tout à l'heure face à ma dague... La mort ne vous effraie pas plus que moi... montrez le lui !!

Le général sourit à ces propos. Ignorant l'intervention de Maggot, il répondit à chaque interrogation de la jeune femme.

"Pour commencer, la première partie de ma proposition consiste pour moi à m'attaquer à l'actuel maire. Si j'ai cet objectif, le lycan qui est en moi le suivra et je ne vous attaquerai pas.

Quant à la nuit suivante, celle où je m'engage à ne pas vous dévorer si je ne suis pas encore charmé, vous avez ma parole et c'est mon âme qui vous l'adresse. Je ne me transformerai pas, maintenant que j'ai pris conscience de cette différence en moi, je sais que je peux la contrôler à loisir.

Ensuite, pour la question du successeur. Il dit être prêt à mourir sous vos rats du moment qu'il aura tué le loup. Peut-être jugera-t-il bon de vous donner un pouvoir supplémentaire pour le vote du bûcher suivant ? Et maintenant que je vous ai dit ça, il peut éventuellement choisir de ne choisir personne, auquel cas les forces resteront équilibrées.

Mais je précise encore une fois : vous devez vous engager sur votre honneur, l'honneur de votre âme, à respecter tous les accords du contrat, si vous décider de vous engager. De même que j'engage l'honneur de mon âme en vous promettant de suivre ce que j'ai dit si vous acceptez.

En résumé, nous voterions pour envoyer Maggot au bûcher et ce soir, je m'attaquerait à lui après ma transformation en lycan.

Demain, nous ferions en sorte d'avoir deux voix chacun pour le bûcher ... et je ne vous dévorerais pas durant la nuit.

Cela vous convient-il ?"

Le général tendit la main, comme ça si la jeune femme se décidait à accepter, ils selleraient leur accord en toute humanité en se serrant simplement la main. Comme ce serait ironique, de la part de deux démons !

AIe ! OUIllE ! AIe ! OuillE ! aIE ! OUILLe ouiLLE OUillE ! Spéculoos se promenait au hasard depuis le début de la journée, à tel point qu'il en avait mal aux pieds. OuILLe ! Aille-AILLe-AIlle ! Ne savant où aller, il se résolu enfin à se rendre à la taverne. J'ESpèRE Qu'IL N'ESt pas Là le TAS Vernier ! Lui Et SA SOeur ME FonT Peur ! Arrivé à la porte, une question lui vint à l'esprit : Au FAIt, iL ESt DéJà ParTI Le VendEUR de CaGEs ? Ca fAiT LOngtEMPS Que je Ne l'AI plus Vu !

Spéculoos entra dans la taverne. Et le silence se fit. PROUT ! OuPs, DésoLé...

Le général fut aussi surpris que tous les autres par cette arrivée impromptue ...

"Je croyais que vous aviez fermé à clef, Maggot ? Comment Speculoos est-il entré ??"

Oh, GénéRAl, VouS VoilA ! Je ME SenS SI MieuX à PRésenT... MaiS... MaiS... Vous M'aVEz Pas VU enTRer paR La PortE SurélevéE, GénéRAl PaPy ?
Spéculoos vit Juallia : Oh ! PAs ELLe ! J'ai PeuR... puis, se tournant vers Maggot Brain : OH, Bah LUi, il M'aiMAit PAs avANt, Bah j'AI bien ENvie de le DiRe au Nain quI S'y TeuR ! Na ! Il s'approcha du général, et écouta ses consignes. Ma DAme JuallIA, Je proMEt, jE VouS VOUdrAI AUcun MAl, et JE ne vouS MANgeraI Pas NOn PLUs ! Dis, TU VEux Etre Mon AMi ?

Soudain, Spéculoos se tourna vers Maggot Brain qui s'apprêtait à prendre la parole : HaaaaAAAaa ! Il ParLE ! Pris d'effroi, Spéculoos n'osa plus parler, et se cacha derrière le Général. AloRS c'ESt ça, Un VRai VIllageOIS ?