Panique à Thiercelieux 8

Maggot fini par sortir de la taverne.
Toutes ses discutions stériles ne menaient à rien.

Il n'en démordait pas, il choisirait le simplet pour le bucher.
Non qu'il souhaita sa mort mais une forte intuition le poussait de plus en plus à s'en débarrasser.
Tout d'abbord qu'avait il fait de sa planche qu'il tenait pour seule amie ?
Qu'avait vu la liseuse de bonne aventure dans sa main ?
Et si il y avait bien trois monstres ? Pourquoi alors deux personnes plus que d'autres le défendaient avec tant d'acharnement ? Si il était bien un lycan alors les deux autres en étaient aussi.

Il en était là de ses pensées quand il aperçut le général se faire sortir de l'eglise manu militari.

Tiens, tiens !!
Voila qui est interessant...
A quoi joue le général ?
Cherche t'il a redoré son blason par cet acte d'éclat ?

Maggot regardait la scène avec attention, se demandant quelle mouche avait bien pu piquer le vieil homme.

Johanès écoutait attentivement les remarques de chacun. Il voyait des groupes se former.
Le tavernier René et sa soeur qui était confiante en Maggot, avait pris d'affection le benêt Speculoos.
René voulait envoyer Mara au bûcher.

Juallia qui sentait les soupçons se diriger vers elle tentait de se joindre à ce groupe en essayant d'innocenter Speculoos, qui était bien manipulable, le pauvre.

Maggot voulait envoyer Speculoos au bûcher, voila tout ce qu'il avait trouvé comme proposition réaliste.

Le général voulait envoyer Juallia, la sorcière, au bûcher.

Speculoos semblait avoir peur de Juallia.

Galadriel me trouvait bizarre et était interloquée par le cas Juallia.

Le général ne semblait déranger personne ou alors tout le monde. Bien difficile de se faire une idée à son sujet.



Johanès répèta les paroles de Juallia :

Citation :

Si j'avais voulu tuer les villageois, je l'aurais fait depuis longtemps, avec mes potions : La jusquiame et la digitaline par exemple sont mortelles à certaines doses... Je n'aurais pas été bête au point d'attendre l'arrivée d'un inquisiteur, sachant qu'il apprécie peu mon art...
Pourquoi m'accusez vous ? Parce que la première j'ai prédis l'existence de ces monstres ? Cela fait il donc de moi un monstre ? Vous ne croyez pas en mes dons... Je suis sûre que vous pensez que je n'ai pu annoncer l'arrivée de ces monstres que parce que j'en suis moi même un, n'est ce pas ? Si tel était le cas, quelle idée aurais eu-je d'avertir les villageois de ma venue, alors que j'aurais pu agir discrètement et faire ainsi plus de victimes ? De même, comment aurais-je eu connaissance de l'existence des autres monstres ? Si j'en crois les vieilles légendes, un vampire meurt lorsqu'il mord un lycaons... Les deux "espèces" ne s'apprécient donc guère...

Il répondit à l'attention de tous aux paroles de la sorcière.

Si Juallia est un loup, elle ne se serait pas contenté de tuer des villageois au moyen de potions. Un loup veut dévorer de la chair fraîche et non pas des cadavres.
Si elle a prédit l'existence des monstres, et comme elle le dit elle même, les deux espèces ne s'apprécient pas, c'était peut être pour voir disparaître l'une des deux espèces.... pour régner en maître sur le village.

Je vais faire confiance à mon instinct et à mes observations et désigner la sorcière à l'inquisiteur ce soir, à moins qu'elle ne sache me convaincre de son innocence.

Mais si Juallia est la sorcière, pourquoi voulez-vous la tuer??? Je ne vous comprend plus du tout, sur ce coup là!

La dessus, il emboîta le pas à sa soeur, laissant la boutique à Mara.

Maggot voyant l'aubergiste et sa soeur partir bras dessus bras dessous accomplir leur "devoir" de villageois eu un sentiment de malaise.

Décidemment, le maire du village lui paraissait de plus en plus antipathique.

Il avait du mal à se decider sur l'attitude à envisager.

Devait il lui aussi partir voir le démon qui se cachait dans l'église ?

Il reflechissait à la marche à suivre.

*elle se tourna vers Johannès.*
Ainsi tu doutes toujours...
Si j'avais été loup et si ce que j'ai lu dans les tripes n'était que simulacre, comment aurais je su l'existence d'un vampire, avant même que l'inquisiteur n'arrive et ne nous en informe ?
De plus, sache que je n'avais pas donné le nom du Vampire à l'inquisiteur... Je n'ai jamais eu l'intention de prendre le pouvoir sur le village, sinon je serais allée influencer l'inquisiteur afin qu'il me nomme maire...
A quoi cela sert de prendre le pouvoir, alors que le village est ravagé et qu'il n'y a plus de main d'oeuvre ? *Elle éclata de rire : L'argument de Johannès était complétement absurde*

C'est facile d'accuser la sorcière, celle qui a déjà une place réservée sur le bûcher car l'art qu'elle pratique n'est pas apprécié de l'église, pour se disculper soi-même !
Sache que c'est ton nom, puisqu'il en faut un, que je donnerai Johannès à ce satané inquisiteur. Tu connais mes pensées désormais.

*Elle se tourna ensuite vers Galadriel, juste avant qu'elle ne parte*
Je te prie de m'excuser. C'est vrai que je me suis quelque peu emportée... Me voir ainsi accusée de vouloir dévaster le village alors que je soigne volontiers quand chacun vient me demander, m'a plus bouleversée que je ne le pensais...

Mara grommelait dans son coin. Le maire et sa chère soeur étaient partis voir l'inquisiteur. Voulaient-ils vraiment sauver le village et ne savaient plus à quel saint se vouer, ou bien, était-il dans leur intérêt de se débarrasser de personnes honnêtes pour rester entre eux, entre monstres ?

Si je dois choisir quelqu'un, ce sera René ! grogna t-elle entre ses dents.

Le va et vient des villageois se terminait.

Lui aussi avait été glisser un mot à l'inquisiteur.
C'était le meilleur moyen de l'approcher.
Mais après le tapage qu'avait fait le vieux gateux, la garde avait redoublé.
Quel imbecile !! Agir si impulsivement... ça n'était vraiment pas digne de son grade.
Les plans d'assassina de Maggot tombaient à l'eau.

La nuit tombait peu à peu et Maggot décida finalement de retourner à l'auberge où il avait prit chambre, laissant là ses desirs de vengence.

Les tensions n'avaient pas cessés à l'interieur loin de là.

Maggot croisa le regard de Mara en entrant.

Quel coïncidence !! Le destin est vraiment en oeuvre dans ce village. Je ne m'étais jamais imaginé qu'elle puisse être encore vivante.
Tout cela ne doit cependant pas jouer sur ma détermination.
Cette histoire est loin d'être terminée.

Il enfouis ses pensées au fond de lui et s'adressa à la compagnie.

Et bien... Vous sentez vous plus soulagés désormais ?
Vous sentez vous plus unis ?
Car vous l'êtes dorénavant...
Unis dans la peur et la suspition de l'autre...
Unis dans la haine de votre voisin...
La haine appelle la haine !!
Réagissez !! Ou votre destin ne vaudra pas mieux que le mien...
Il n'est pas trop tard pour certains...

Maggot écouta le général.
Apparement il n'attendait pas de réponse tant son discours semblait fataliste.

Maggot lui répondit tout de même, se gardant toutes remarque par rapport à sa conduite de l'après midi.

Pour ce qui est de la peste premiere nouvelle.
Par contre pour les vampires, le peu que je sais d'eux c'est que leurs victimes meurent en même temps que leurs maîtres. Alors voila un problème de regler.
Un vieil adage disait : "Qui ne meure par la peste ou la famine, périra par l'épée alors... à quoi bon se raser ?"
Vous voyez bien... haut les coeurs !!

Maggot eclata de rire suite à cette phrase.
Si ça devait être là son dernier jour, il préferait ne pas le passer à se morfondre.

Mara se décida enfin à se lever.
Elle passa derrière le comptoir et rempli un verre de liqueur pour le général et un pour elle.
Elle but cul-sec. Ses nerfs avaient été ébranlés par la discussion houleuse qui avait duré toute la journée.

Elle n'avait même pas mangé et commençait à le ressentir.
Elle apporta son verre au général.
Tenez mon général. La journée fut rude pour nous tous !

Puis, elle alla s 'asseoir vers Maggot. Elle voulait lui parler de son médaillon, mais elle ne savait pas comment l'aborder discrètement.
Vous étiez sérieux quand vous avez proposez de vous sacrifier ? C'était osé de dire ça...surtout ici. Certains n'attendent que ça.

Maggot fut surpris.
Mara venait vers lui...
Et cette question... Savait elle quelque chose ? Avait elle comprit ?

Maggot toujours debout parti dans le coin ou il avait l'habitude de s'assoire, à l'abris des regard et attrapa au passage la bouteille de liqueur et deux verres.

Il s'assit et fit signe à Mara de venir s'y assoire.
La jeune fille fut gener, hesitante regrettant deja d'avoir été lui adresser la parole. Mais il était trop tard et elle n'avait plus d'autre choix que d'aller l'écouter.

Maggot lui parlait à voix basse, il ne voulait pas que d'autres puissent les entendre.

Si j'étais serieux ? Oui, on ne peut plus.
Si c'était osé ? Hélas non... cette situation je l'ai déja vécu et jamais les villageois n'auraient eu le courage de m'envoyer au bucher.
Me voir y bruler les auraient renvoyés à leur propre lacheté.
Avez-vous vu leurs réactions ?
Mais ce n'est pas là la vrai question que vous vouliez me poser n'est ce pas ?

René avait placé une pancarte "fermé pour la journée" sur la porte de la taverne. Les villageois l'avaient tellement, tous, saouler, qu'il avait fini la soirée avec la tête sous le robinet. Il ne comprenait pas les citoyens, se mettant à défendre n'importe qui, alors qu'un groupe de 3 villageois se constitue...

René avait un mal de tête digne des lendemains d'orgies. Il alla prendre un verre d'eau lorsqu'il s'écria:
Il faut vaincre le mal par le mal

Il prit une bouteille de gros rouge qu'il se mit à téter comme un biberon. Ainsi, il avait les idées claires!

*Elle se réveilla, un peu surprise de ne pas avoir vu des gardes débarquer chez elle pour l'emporter sur le bûcher. Après s'être habillée, elle sortit afin d'aller prendre comme d'habitude son repas à l'auberge. Mais elle trouva la porte de cette dernière fermée. Elle frappa, espérant que René l'entendrait :*
René !! Comment je fais pour manger, moi ?

*Elle entendit la voix de l'inquisiteur. Elle se retourna alors, pour découvrir un étrange spectacle sur la place : La transformation de Johannès sous l'effet des flammes...*
Ah tiens... Celui qui voulait à tout prix que j'aille sur le bûcher...
Un rat ? La peste ? Mes prédictions d'il y a quelques jours étaient bien justes, malgré la qualité des tripes...

Beaucoup ont déjà été contaminés ? J'offre mes talents pour soigner les touchés et malades s'ils viennent me voir.

Après avoir dormi toute la matinée, René s'évailla dans une matière un peu gluante et surtout, malodorante! René avait la pateuse. Il alla au puit, hissa un seau rempli d'eau, se lava la tête et bu de grande lampée.
Ah, me voila fin près pour attaquer cette après-midi qui ne va plus tarder!

Il fit le tour de la taverne et arriva sur la place. Là, un garde lui apprit la mort du forgeron par bûcher.
Bah...comme quoi, à force de jouer avec le feu, on finit par se brûler HAHAHAHAHA
Il apprit aussi le décès de la jeune Mara. Les loups-garous étaient donc plus futé que ne le pensait René.
René récapitula:
Bon, nous ne sommes plus que 6 et 2 d'entre nous sont nuisibles pour le village. Une petite méthode de réccurence et on n'en parle plus!

René partit s'acheter un gros jambon. Il renvint et s'assied sur le bord de la fontaine. Il sort son coutelat et se découpe quelques tranches. Puis, prenant une grande inspiration, il gueula:
JE TIENS UN CONSEIL COMMUNAL ICI