Panique à Thiercelieux 7

Kara regarda l'homme avec dégout....
et c'est celà qui m'accuse d'etre démoniaque ! laissez moi rire !

un homme couvert de terre...

vivant dans un trou....

et je suis censée etre...etre quoi d'ailleurs ?!

Cruella ?!

je ne suis peut etre pas Mere Theresa, mais je ne suis pas Reine des Enfers pour autant !

regardez vous dans un miroir, si vous le pouvez, et dites nous ce que vous voyez !

selon vous, je serai donc une suspecte à éliminer au plus vite ?!

et vous alors ?! n'etes vous pas suspect ?! rien qu'à l'odeur, je vous enverrai au bucher avec plaisir !

elle désigna l'homme dans le coin : et lui, ne serait-il pas la forme humaine du démon chou ?! vous savez, un gros monstre vert avec une tete de chou qui court apres les enfants qui ne mangent pas leurs légumes !
puis, regardant Menelwin : et lui... ne serait-il pas un lutin du Malin ?!
regardez... regardez bien !

et cette femme... Satan ne se serait-il pas approprié son esprit, la laissant avec un courant d'air dans la boite cranienne !

Arretez de raconter des sornettes, et allez cuver ailleurs, emportez avec vous votre crasse et votre odeur pestinancielle ! !

Excellent, excellent se disait Menelwin tout en se demandant comment il allait mettre ça en vers... Azraël leurs fit ses adieux et Menelwin en profita pour prendre congé aussi. Menelwin alla diner en tete à tete avec sa truite, froide, et commanda une autre prune. Quand le tavernier arriva pour le reservir Menelwin lui dit de laisser la bouteillle, il écrivait toujours mieux ses vers apres quelques verres.

Menelwin sortit velins, plumes et un encrier, se servit un verre qu'il engloutit cul sec laisssant l'alccol exploser au fond de sa gorge. Puis observa les lieux et les personnes présentes.

Puis il nota:
Un mineur halluciné et quelque peu éméché, un nain bourgmestre avec deux coutelas, un inquiétant personnage aux lèvres pincées et un poivrot-mendiant qui aurait fait peur dans une ruelle sombre et, enfin, une jeune femme au caractère explosif. Une noble en fuite peut etre... et une autre jeune femme qui regardait autour d'elle ce qui se passait et une douce-dingue en apparence.

Et pourquoi pas une pièce de théatre??? Ou un spectacle de marionettes?

Certains nobles étaient friands de ce genre de distractions et payaient grassement

Menelwin se réveilla lorsque son crane heurta le sol.
Oonnng!!! sa tete résonnait bizarrement
Gniii!? Keskisspass?
Menelwin se rassit péniblement, apres avoir relever sa chaise et regarda autour de lui. Une taverne, trois bouteilles d'eau de vie de prune vude et des parchemin tous griffonés; Lentement sa mémoire se rassemblait tandis qu'il rassemblait les velins...
Gna oui... une piece de théatre avec des marrionettes...
Menelwin jeta un oeil aux parchemins et essaya de lire, certain etaient tres mal écrit, peut etre la prune se dit Menelwin. Il fourra les feuillets sous son pourpoint mauve et décida d'aller s'aérer un peu la tete.

Menelwin fut ébloui par le soleil déjà haut et plissa les yeux pour essayer de discerner quelque chose dans ce flou lumineux. Il prit à droite en laissant le soleil dans son dos afin de ne plus etre ébloui et avança, en titubant légèrement.

C'est alors que ses pieds se prirent dans quelque chose au sol et qu'il bascula en avant.
Palsansbleu!
Blarf!!! Menelwin s'étala de tous son long.

Menelwin dans sa chute avait tenté de se rattraper en mettant les mains en avant et sa main gauche s'était refermé sur quelque chose. Se mettant sur son séant il examina se que ses doigts tachés d'encre tenaient.
Le coeur de Menelwin rata un battement, avant de reprendre comme un fout sur un tempo allegro trois fois...
Un doigt!!! Un doigt humain!!!!!
Menelwin n'en croyaient pas ses yeux... Regardant autour de lui, comme si il pensait trouver une raison normal à la présence d'un doigt humain en pleine rue, c'est là qu'il la vit...
La jeune femme, qui était si ces souvenirs était exact avec la simplette hier à la taverne, gisait au milieu de la ruelle attenante à l'auberge. Sa chemise, au centre de sa poitrine, s'ornait d'une sorte de fleur rouge sombre. Menelwin s'approcha à quatre pattes et vit à la paleur de la peau et au trou béant au centre de la "fleur" que la jeune femme était morte...
Menelwin se releva tous tremblant et c'est à ce moment qu'il vit l'autre...

Un homme, ou du moins ce qu'il en restait, un peu plus loin dans la ruelle. Mais il ne gisait pas comme la défunte, contrairement à toutes logique il semblait collé contre le mur de la taverne Ses pieds à un bon metre cinquante du sol pendaient tous aussi mollement que ses intestins qui baillaient de la profonde blessure de l'abdomen en répandant une odeur plus que nauséabonde...
Menelwin voulait fuir mais ces jambes se refusaient au moindre mouvement et ses yeux remontait lentement le long du torse de l'homme, alors que la conscience de Menelwin ne cessait de lui souffler:

Non, ne regardes pas, ne regardes pas!!! Retourne toi et pars!!! Vas-t-en!! Vas-t-en!!! Ne regardes pas et pars vite!!!

Menelwin poussa un effroyable cri qui dut s'entendre à 10 lieues à la ronde par son intensité et son extrème longueur.
La machoir de l'homme pendait de façon ridicul et anormal et tout le coté de la tete, de la joue gauche jusqu'à au dessus du sourcil droit était absent et l'oeil droit semblait regardé Menelwin de façon étonné.

Lentement Menelwin réussit à reculer puis enfin il put se retourner et s'enfuir.

Menelwin arriva en trombe dans l'auberge en criant au meurtre et secoua l'aubergiste qui le regardait avec des yeux effarés.

Holà! Quand on supporte pas la prune on en descend pas trois bouteille mon gars!

Visiblement le tavernier ne semblait pas prendre la messure de la chose

Derrière l'église il y à... il y à ...
Menelwin se pencha pour vomir
Il y à deux morts...
Et pour accréditer ses dire Menelwin posa sur le comptoir le doigt qu'il avait toujours dans sa main gauche
...
Menelwin attrapa une bouteil d'eau de vie d'abricot et se rinça la bouche en crachant par terre une bonne gorgée, avant d'en avaler deux culsec.

Je crois bien qu'il faudrait prévenir le maire dit le tavernier les yeux fixé sur l'annulaire qui ornait son comptoire tandis que Menelwin se laissait tomber sur une chaise en tenant la bouteille d'alcool d'abricot.

Johanès vit entrer le musicien mauve et comprit qu'il avait fait la meme découverte que lui. Il lui prit sa bouteille d'abricot et lui tendit la bouteille d'alcool de poire.

Tiens, goûte ça ! La poire te retapera plus vite. Tu as trouvé le corps tout déchiqueté, je suppose. Je me demande encore comment c'est possible de mettre quelqu'un dans un tel état.

Mais, mais, qu'est ce que c'est que ça ? dit Johanès en pointant de son menton, le doigt posé sur le comptoir. Il avala une rasade d'alcool d'abricot.

DES corps !!! mais je n'ai vu qu'un corps, enfin il m'a semblé. En tout cas, ce que j'ai vu, c'est le travail d'un animal . Un homme ne pourrait pas mettre un autre homme dans un état pareil.

Johanès observa l'aubergiste qui avalait une gorgée de poire et prit la bouteille d'abricot pour faire de même et la reposa entre Menelwin et lui.

*Après s'être rempli l'estomac et après que Johanès ait quitté la taverne, la jeune fille s'était refugiée dans un coin de la taverne essayant de se faire la plus discrète possible. Ils pouvaient lui faire du mal tous ces gens...
Finalement elle s'était endormie, roulée en boule comme elle avait l'habitude de le faire. Il faisait chaud dans la taverne... Plus que dehors...

L'aubergiste quand il avait fermé son établissement ne l'avait pas vue tellement elle s'était faite toute petite... Par contre le lendemain, le soleil entrant par les fenêtres chassant l'habituelle obscurité, elle avait été réveillée par les grognements du tenancier :*

T'aurais pu dormir à l'écurie ! J'vais devoir nettoyer moi maintenant !

Pardon msieu le tavernier. Voulez que vous fasse le ménage ?

*Il marmonna* Au moins tu serviras à quelque chose...

*Elle avait pris le balai, le seau et le chiffon, qu'il lui avait jetés plus qu'il lui avait donnés, et s'était mise à l'ouvrage.
Alors qu'elle travaillait, une pensée lui avait traversé l'esprit. Cela avait été comme un éclair. De lucidité, oui...*
C'est un méchant ! J'suis la prochaine qu'y va tuer ! L'était trop gentil avec moa hier ! Y faisait semblant pour que le crois ! (je parle de Johannès ) Et l'ivrogne y doit faire semblant aussi ! (Herudur) Pour qu'on l'croie innocent ! M'sieu le mineur (Azrael) y dit que la dame bizarre (Kara) elle a de grandes dents... Si y dit c'est qu'c'est vrai... Ca doit être tous les trois des méchants qui me veulent du mal...

*Elle n'avait pas vu le tenancier arriver* Qu'est ce que tu es encore en train de raconter la folle ? Tais toi et bosse ! Ca n'avance pas !

*Honteuse, les larmes aux yeux de s'être faite réprimander, elle s'était remise à la tâche...
Johannès -les mains de la demoiselle tremblaient en le voyant- puis Menelwin entrèrent. Ils semblaient choqués... Elle essaya de les écouter discrètement... Ainsi deux personnes de plus... La pauvre fille était de plus en plus persuadée d'être la prochaine sur la liste...*

Servilus se réveilla tardivement. Il avait dormi à l'auberge, il ne voulait pas rester seul dans sa cabane. Si jamais la meute de loups venaient jusqu'à lui, personne ne découvrirait son corps. Il ne voulait pas finir dévorer par les asticots.
Servilus contemplait le plafond de sa chambre, ressassant dans sa tête tout ce qu'il avait entendu hier.

Une femme retrouvée morte ..... les hallucinations d'Azrael ..... la colère de Kara ...... bref, tout ça lui collait les miquettes.

La salle de l'auberge semblait déjà être animée, un brouhaha atténué venait jusqu'à sa chambre. Servilus enfila sa robe noire et descendit.

Erron était déjà attablé avec un homme à la mine revêche devant un verre de prunes. Servilus pinça les lèvres en signe de désaprobation.

*Allez -y, soulez vous de bon matin! C'est pas comme ça que vous allez faire correctement votre boulot de maire*

Servilus se rendit au comptoir afin de commander un petit déjeuner quand il entendi Erron

Moïra à été assassiné de la même manière que Téa, je suppose donc que c'est un tueur en série qui tue au hasard sans raison....La seconde victime Patsy, son cas m'interroge beaucoup plus, la violence de sa mort me fais pensée a des histoires que j'ai déjà entendu quand j'étais plus jeune, selon moi je pense que sa mort est l'action de se que nous appellerons des Lycans....

Le coeur de Servilus fit un bond dans sa poitrine. Encore des morts! Mais pourquoi autant de violence s'abbatait d'un coup sur ce maudit village! En tendant un peu l'oreille, Servilus entendit Erron parler des monstres lycans et emmettre des doutes sur la quasi totalité du village, même sur lui...

Des contes de bonnes femmes tout ça!, lacha-t-il malgré lui.Continuez à monter le village les uns contre les autres comme vous le faites mon cher maire et il ne restera bientôt plus âme qui vive! Les loups semblent bien organisé et cacher de façon efficace leur double jeu! Pour ma part, je ne fais confiance qu'à peu de gens et surtout pas à vous n'y à votre compagnon de tablée!... Il me semble juste que cette drôlesse qui erre dans le village n'est pas bien méchante. Si vous souhaitez vraiment organiser une chasse aux loups, prenez garde à vos méthodes. Si un innocent vient encore à mourrir cette nuit, je vous en tiendrais pour personnellement responsable! Vous avez souhaitez vous auto-proclamer maire, et bien agissez bien!

Servilus se retourna vers l'aubergiste et attaqua ses oeufs et ses mouillettes au comptoir.

Je me demande si Servilus et la simplette (juallia) ne seraientt de ses monstres.....


*surprise, elle lacha son balai* Moa msieu ? moa un monstre ? *Des larmes lui vinrent aux yeux mais ne coulèrent pas* Mais Pourquoi msieu ? pourquoi dites ca ? C'est pas moa le méchant qu'a fait mal à mdame Téa et qui l'a tapé ! C'est pas moa qui m'suis bagarré avec ! C'est vous ! *Elle renifla* Pourquoi tu dis que j'suis une méchante hein msieu ? Pourquoi c'est pas toa le méchant, msieu ?
Moa ai peur msieu ! Mdame Téa elle a été tuée sous mes zyeux. Le msieu aux cheveux longs (Patsy) y était là aussi. Cette nuit le msieu y a été tué. *Elle trembla* La prochaine c'est moa... Ai pas fait exprès de voir hein msieu ! Faut pas me tuer ! *Elle se redressa*
Ai fait d'mal à personne moi msieu !
*Une lueur d'intelligence dans les yeux*
Et pi moa j'étais à la taverne cette nuit. Pouvez demander à msieu le tavernier ! Y m'a réveillée à l'aube et l'était pas content !
Moa j'crois msieu le mineur. L'a toujours été gentil avec moa lui. Pas comme toi msieu. Toa t'es pas gentil avec tout le monde.
Si msieu le mineur y dit que la dame c'est un monstre, faut le croire.
Pas moi le monstre msieu, te jure ! Et toa, pourquoi tu serais pas un monstre msieu ?

Johanès avait bien du mal à s'y retrouver. Tout le village etait sans dessus dessous avec tous ces morts retrouvés depuis quelques jours. Il noyait sa peine alternativement dans l'abricot que lui offrait Menelwin et dans la poire que lui tendait Erron.

Bien difficile de s'y retrouver avec les émotions et les sentiments de chacun. Johanès avait bien de la peine en entendant Juallia douter de son ami Erron. Sa seule certitude était que le maire était juste un peu vif dans ses réactions, mais qu'en aucun cas, il ne pourrait commettre des horreurs telles.

Mais à écouter chacun, il commenca à avoir des sérieux doutes sur l'intégrité du trop fier Servilius, ce nobliau coincé.

Menelwin, vous détenez la vérité ! et je tiens à ce que chacun, ici, le sache :

Johanès s'enfila une rasade d'abricot, pour souligner sa déclaration.
L'abricot est bien meilleur que la poire.

Mais à propos de l'ivrogne du village (dois je préciser ? le dénommé Herudur) je ne partage pas vos convictions.

Par contre, il ressort nettement des doutes de nombre d'entre nous, que le type au nez calfeutré dans son mouchoir en dentelle semble bien louche.

C'est plutôt lui que je verrais bien dans les geôles de la mairie.

Herudur se réveilla bien tardd cette journée la. Il retrouva une bouteille d'alcool vide a coté de lui. Comme elle était pleine la veille au soir, il supposa qu'il l'aviat siphoner pendant la nuit.
Des brides de rèves lui revienrent. Un reve ou il se souvenait de quand il était jeune et qu'il passait un examen tres difficile. C'est ce reve qui l'avait empecher d'emmerger plus tot.

Il rentra dans la taverne en entendant parler d'alcool. IL se dirigea vers la bouteille et en bu une rasade. Puis il s'effondra sur une chaise et en entendant que tout le monde s'accusait il grommela.

A Menelwinn. Toi je t'aime bien mon pote! tu offres a boire, t'es un mec bien!
A Erron TOi t'es méchant tu frappes les gens!

Sur ces bonnes paroles, il tenta d'allumer sa pipe et se brula en hurlant!

Menelwin répondit à Herudur qui venait de descendre la moitié de la bouteil d'eau de vie d'une seule traite.
Hélas mon brave je crains fort que nous ayons des opinions diamétralement opposées.
Menelwin s'enquit auprès du tavernier afin de savoir si il avait des blancs de cygnes et à la réponse négative de celui ci il commanda du chevreil. Menelwin regarda Erron et sa petite taille lui rappela une vielle balade qu'il n'avait pas interprété depuis longtemps, aussi il saisit son luth.

naheulband a écrit:

Voici l'histoire d'un nain capable
De courir vite et de voyager loin
Dans son épopée formidable
Nous le suivrons, une bière à la main !

Nous sommes les nains sous la montagne
On creuse le jour, on boit la nuit
Et on aime pas ceux dla surface !

Un jour mon ancêtre Gurdil
Fut envoyé creuser dans la forêt
Y'avait soit disant du mithril
Si y'en avait, on sait pas où il s'trouvait !
Il fit sa cabane en bordure
D'un bois touffu peuplé d'elfes sylvains
Des gens qui bouffent de la verdure
Evidemment, ça n'fait pas des bons voisins !

Nous sommes les nains sous la montagne
On creuse le jour, on boit la nuit
Et on aime pas ceux dla surface !

"Arrière tu n'es pas bienvenue !"
Lui dirent les elfes, en lui jetant des pierres
Voyant que tout était foutu
Il prit la fuite, en suivant la rivière
Il fut recueilli par les fées
Ondines bleues, bullant sur le rivage
De l'eau de pluie lui fut donnée
Il recracha WAA ! Tout dans leur visage !

Nous sommes les nains sous la montagne
On creuse le jour, on boit la nuit
Et on aime pas ceux dla surface !

Courant à travers les fougères
Il arriva près d'un village humain
Bien sûr qu'on y vendait dla bière
Mais aucun homme ne voulait servir un nain !
Gurdil massacra la patron
D'une taverne, à coups de tabourets ! Aïe !!
Puis il rentra à la maison
Et de la mine, il ne repartit jamais !

Nous sommes les nains sous la montagne
On creuse le jour, on boit la nuit
Et on aime pas ceux dla surface !

Amis restons bien à l'abri
Mangeons, buvons dans nos maisons de pierres
Là haut, c'est peuplé d'abrutis
ALLEZ PATRON ! Ressers donc une bière !

Nous sommes les nains sous la montagne
On creuse le jour, on boit la nuit
Et on aime pas ceux dla surface !

Nous sommes les nains sous la montagne
On creuse le jour, on boit la nuit
Et on aime pas ceux dla surface !

Extrait du répertoire du Naheulband

Menelwin reposa son luth au moment même ou un cuissot de chevreil arrivait sur le comptoir.
Hum tavernier un bon petit côte du Rhône ne serait pas de refus pour accompagner


Le Donjon de Naheulbeuk

Johanès avait enfin terminé les coutelas d'Erron. Les récents évènements l'avaient incité à se fabriquer une flêche avec la pointe en argent, car le gibier qu'il aurait besoin de traquer semblait devenir un peu particulier. Johanès emporta son arc et son carquois bien garni, enfila sa grande cape par dessus et se rendit à l'auberge, espèrant y trouver Erron.

Sur le chemin, il croisa Dazibao le fou, ce qui l'inquiéta au plus haut point. En effet, quelques pas plus loin, il découvrit un véritable carnage. Quatre cadavres ! Son ami Erron, les tripes à l'air, la simplette empâlée sur un poignard, le nobliau coincé, mort lui aussi, et un loup ! Voilà donc le type d'animal qu'il allait devoir affronter. Johanès blêmit. Il fallait réfléchir vite et bien avant de finir comme eux. Il était le maire désormais. Il se remémora les paroles de Erron, le doute qu'il avait sur la jeune femme Kara.

Enfin arrivé à l'auberge, il aperçut l'ivrogne, toujours fidèle à son poste.

Herudur, viens là, entre. J'ai besoin de te parler. Notre maire a été dévoré. Encore le travail d'un animal peu commun. Et je pense savoir qu'il s'agit d'un loup. Nous devons nous organiser pour retrouver Kara et lui régler son compte. Je compte sur toi pour m'aider. D'ailleurs, sache que si je devais disparaître, tu prendrais ma place à la mairie.

Tavernier, sers nous deux potées. Nous avons besoin de force.