Panique à Thiercelieux 14

Viviane n'avait qu'une hâte : sortir d'ici ! Elle avait l'impression d'etouffer.
Quand Ninon leur rappela l'heure qu 'il était , Viviane sauta sur l'occasion.

Oui...oui Ninon. Tu as raison. Il faut rentrer au plus vite et voter pour élir le prochain maire. Ce n'est pas facile. Tu pensais à l'empailleur ? Ah oui ?
Hummm.... j'avais pensé à un maire plus jeune et dynamique. Quelqu'un comme...heu...

Elle souffla son nom dans l'oreille de son amie : Lom. Il est plutôt beau garçon, non ?

Nombre de messages : 29 Age : 48 Date d'inscription : 06/09/2008

Dragones pris place a la table et ecoute attentivement, frisonne a l'idée du bucher...Pourquoi passer par de tel sacrifice...

En qui ai je confiance?
Elle les observe, un a un.
Les anciens cela va de soit vue qu'a leur age ils ont la sagesse et l'on pourrait se dire qu'il y a moins d'empressement, plus de reflexion...
Quand a Icka, il est nouveau...On ne sait d'ou il vient mais est ce suffissant pour dire confiance ou non?

Dragones en etait la de ses reflexions quand elle se rendit compte qu'elle n'avait toujours pas repondu...

J'ai confiance dans les villageois, ils m'ont acceuilli a mon arrivée avec chaleur, quand a vous il y a le benefice du doute car je ne vous connais point ou si peux. Mais comme vous le dites une sorte de confiance en effet.

Et bien Dame Dragones, vous dites avoir confiance dans les villageois et tout le problème est là...

Qui est un villageois et qui est un démon ?

Vous avez une sorte de confiance en moi et je ne vous cache pas que cela me réjouit. Cependant n'allez pas trop vite à accorder votre confiance aux étrangers, je n'ai pas encore fait mes preuves mais je vous garantit que cette confiance que vous voulez bien me donner, je la mériterait en temps voulu.

Le petit groupe se dirigeait vers la mairie et passa devant l'auberge. Ninon entraperçut à travers les vitres sales les anciens en grande conversation avec l'étranger ...

"Que manigancent-ils, ceux là ? Bah, la même chose que nous je suppose, ils s'organisent ..."

Elle ne fit plus de commentaires et suivit les autres vers la mairie pour y déposer son intention de vote. Elle ne perdit pas de temps et inscrivit le nom de son candidat sur un morceau de parchemin qu'elle glissa dans l'urne :

Citation :: Lempailleur

Puis elle embrassa Viviane, salua Lotx et Lom et enfin retourna chez ses parents. Une courte nuit l'attendait aussi ne devait-elle pas perdre de temps, son travail à la boulangerie ne pouvait pas pâtir de la mauvaise nouvelle de ce matin.

Nombre de messages : 29 Age : 48 Date d'inscription : 06/09/2008

Icka, appelez moi Dragones, simplement.

Et ne vous inquietez point ma confiance et reflechit, je peux me tromper il est vrai. Mais l'espoir m'habite et je prefere croire que tout etre et bon avant tout.

Ninon enfourna la dernière fournée de pâtisseries. D'après la boulangère, son "escargot" n'avait eu qu'un succès relatif, mais elle avait tenté aujourd'hui la variante au chocolat. Cependant, en réalité, Ninon n'avait pas la tête à ça et elle avait hâte que son temps de travail soit terminé pour retrouver Viviane ... et peut-être Lotx. Ninon ne savait pas s'il était retourné chez lui ni même s'il reviendrait, surtout après cette histoire de meurtre, il y avait de quoi fuir le village si l'on en n'était pas ...

Le soleil se levait à peine et n'avait même pas encore passé un rayon au dessus des toits du village, seul le ciel s'éclaircissant indiquait l'aube et le jour sur le point de se lever. Ninon s'épongea le front et referma le four. Il fallait à présent attendre un temps très précis pour retirer la plaque du four et pendant ce temps, elle se rendit dans la boutique pour apporter un plateau de croissants de la fournée précédente. La boulangère faisait les comptes de la veille, aussi Ninon commença-t-elle à déposer les croissants sur l'étal qui leur était destiné.

Nombre de messages : 37 Pseudo RR : Lotx Date d'inscription : 02/09/2008

Lotx avait passé une nuit exécrable. Sa cabane ne fermait pas à clef et était située à l'extérieur du village à l'orée de la forêt. Bien qu'habituellement habitué aux bruits de la nuit, il sursautait à chaque son, aussi infime soit-il, provoqué par un mulot ou un oiseau. S'ajoutait à cela l'image de l'ancien maire qui réapparaissait à chaque fois qu'il fermait les yeux. Dès le premier rayon de soleil, le jeune homme se leva et décida d'aller jusqu'à la rivière. L'eau était glaciale et donc parfaite pour se remettre les idées en place. Puis, il fit, comme à son habitude, un crochet vers le grand pommier avant d'arriver jusqu'au village.
Thiercelieu était beaucoup plus animé que la veille à la même heure, certes, mais les villageois ne se faisaient plus confiance et se jetaient des regards torves les uns les autres. Lotx se rendit tout d'abord vers la mairie mais apparemment, le résultat des votes n'avait pas encore été déclaré. Soulagé par l'échéance retardée, le jeune homme décida qu'il était temps de prendre son petit dé jeûner. Oh, bien sûr il avait pris pas mal de pommes mais, à vrai dire, il avait une autre idée en tête. Il sortit quelques écus de sa poche puis se rendit à la boulangerie... mais pas à n'importe quelle boulangerie!

“Euh... Bonjour Ninon... Bien dormi? Dis moi, je peux avoir quoi pour cette somme?”

La porte de la boulangerie s'ouvrit à ce moment là. C'était extrêmement rare de voir des clients de si bonne heure et Ninon leva la tête pour découvrir Lotx. Surprise, elle le salua en retour et examina la petite monnaie dans la main de son nouveau et étonnant client.

"Mmmh hé bien écoute -elle jeta un regard en coin à la boulangère qui semblait sur le point de terminer une opération pour se lever et s'occuper du client- si tu patientes encore quelques minutes, je vais sortir la dernière fournée, des "escargots au chocolat", c'est euh ... une nouveauté et on ne la vendra pas trop chère, c'est juste pour voir si ça plait. C'est une sorte de brioche enroulée sur elle-même et parsemée d'éclats de chocolat ... Si ça te dit ..."

C'était la première fois qu'elle vendait elle-même l'une de ses "inventions" aussi était-elle plutôt malhabile, ne se voyant pas essayer de baratiner le jeune mais ne voulant pas non plus laisser voir que ses oeuvres n'avaient pas vraiment plu jusque là. Mais comme il n'avait pas de quoi s'acheter ni pain ni autre viennoiseries, elle s'était dit qu'elle pouvait faire un prix sur cela puisque de toute façon en fin de journée, ils étaient bradés de la même façon. Soudain, elle se rendit compte que dans sa gêne, ses doigts s'étaient mis à jouer avec la pierre qu'il lui avait offerte à peine deux jours plus tôt. Elle abaissa brusquement sa main, agrippant la poche de son tablier puis elle s'excusa, bafouillant qu'elle devait aller surveiller la cuisson sinon ses escargots seraient brûlés. Elle se retira dans l'arrière-boutique et se posta face au fourneau, devant la petite vitre qui permettait de surveiller le gonflement et la couleur des viennoiseries.

Lempailleur avait mal dormi cette nuit-là. Il s'était réveillé en sursaut et en nage. Il venait de rêver qu'un homme mi-loup mi-monstre, habillé comme le maire, attaquait la jeune Ninon terrifié qui se transformait à son tour en Lycan.

Après s'être aspergé la figure d'eau, il vérifia le loquet de sa porte et se recoucha dans son lit.
Ce n'est que plusieurs heures plus tard qu'il recouvra le sommeil.

Le matin, au chant du coq, le visage blême et fatigué, il commença sa journée par un coup d'oeil à la fenêtre. Pas de monstre à l'horizon, se dit-il.

Mathurin, prends garde, je crois que tu commences à devenir zinzin !!!

Ce jour encore, le vieil homme évita la forêt. Il se rendit à la boulangerie ; il avait besoin de prendre des forces n'ayant rien pu avaler la veille. La jeune Ninon était en train de servir un des jeunes hommes de la veille.

Bonjour jeune fille !
J'aurai besoin d'un bon pain bien cuit.

*Plus bas*
J'aurai besoin de vous parler également mais pas ici, ni maintenant, les murs ont des oreilles...

Ninon venait d'apporter la dernière fournée et en avait tendu un exemplaire à Lotx, juste quand un nouveau client entra dans la boulagerie ... Surprise pour la deuxième fois de la journée, elle resta interdite deux secondes après que le vieux gribou lui ai murmuré quelques mots à l'oreille ... Elle le dévisagea longuement puis lança un coup d'oeil à la boulangère. Celle-ci semblait avoir décidé de lui laisser les rênes, ce qui ne l'arrangeait guère, mais elle fit son devoir. Se retournant, elle prit dans le panier des pains celui qu'elle trouva le plus doré possible avant de le présenter au client. Celui-ci sembla satisfait et elle le lui déposa sur le comptoir, annonçant le prix pratiqué :

"Six écus et soixante cinq deniers Monsieur"

Pendant toute la scène, elle avait réfléchit à toute vitesse puis lorsque le vieil homme eut réglé et s'apprêtait à quitter l'établissement, Ninon cria à la boulangère :

"J'ai terminé m'dame, je m'en vais, bonne journée et à demain !"

Sans même attendre plus longtemps, elle jeta son tablier dans l'arrière boutique, fit signe à Lotx de la suivre et se précipita dans la rue à la suite du vieux Mathurin. Tout d'abord légèrement inquiète, elle fini par le rejoindre comme il ne marchait pas bien vite et, se plaçant à sa hauteur, elle régla son pas sur le sien, sans un mot. Elle ne savait pas trop quoi dire de toute façon, et elle attendit patiemment en regardant les premiers rayons du soleil émerger au dessus des toits.

Lempailleur hésitait...
Ninon, je voulais vous prévenir... enfin ce n'est rien... mais... surtout pas vous inquiétez...mais...prendre garde....

Mathurin, vas-y se dit-il d'un ton sec !

Je voulais juste vous dire que j'ai fait un rêve affreux la nuit dernière... ce qui avec toutes ces histoires n'a rien d'étonnant...
Enfin, vous y étiez mélés... des lycans... le maire...
Je ne sais pas pourquoi je vous raconte tout ça, vous devez me prendre pour un vieux fou. Je vais vous inquiéter...
Mais, prenez garde à vous Ninon et vous aussi jeune homme ! Je sens maintenant que le pire est à venir.
Monsieur Icka avait raison. L'air du village est vicié, la purge va commencer.

Nombre de messages : 45 Pseudo RR : philoum19 Date d'inscription : 20/04/2008

Comme à son habitude depuis bien des années, une fois toute fraiche et bien habillée, Louviana sortit de sa maison un panier à la main et sa canne de l'autre.
Bien que ce matin sa cheville la faisait moins souffrir elle savait que par expérience qu'il vaut mieux prévoir et éviter de la fatiguer.
Déambulant dans la rue principale du village elle pensait toujours aux evenements de la veille.
La phrase del'étranger ne cessait de lui trotter

"en qui avoir confiance"

Habitante depuis toujours et vu son age elle savait deja en qui elle le pouvait de par son expérience et sa facheuse tendance à savoir tout sur tout le monde.

Elle continuait à marcher s'appuyant sur sa canne et la tenant fermement prête à s'en servir.

Viviane avait très mal dormi.
Des images de loups, de sang, la couverture du livre des Mémoires étaient venus perturbés ses rêves. Elle entendait des rires qui se déformaient pour devenir hystériques, puis des hurlements de loups.

Elle se leva est ouvrit les volets. Dehors, la nature s'éveillait et semblait d'un calme qui tranchait nettement avec les cauchemars de la nuit.

Pourtant, la jeune femme se sentait oppressée. Morvain était en danger. Elle le sentait au plus profond de son âme. Elle ferma les yeux en tenta de chasser cette idée. Il fallait penser à autre chose.

Alors , elle repensa à la mairie. René avait-il déjà procédé au dépouillement ?

Enfin la voix de sa mère l'extirpa de ses pensées. Elle devait l'aider en cuisine. Là, au moins, elle serait utile à quelque chose.

Icka s'occupait de Lunchmeataphobia, comme tous les matins.
Il la brossait et lui donnait à manger.
Aujourd'hui des carottes.

Il était de particulièrement bonne humeur, avait passé une bonne nuit.
Tout se passait au mieux.
Il commencait même à se plaire dans ce village de supersticieux.

Il sortit et vit que certaines personnes dressaient déjà le bûcher.

Une belle journée s'annonce...

Nombre de messages : 29 Age : 48 Date d'inscription : 06/09/2008

Dragones se rendit au marché vendre son lait, les traits tirés par un sommeil qui fut agité...
Elle evita de regarder les preparatifs pour le bûcher...

Et mit en place son stand pour vendre son lait

Le visage de Ninon s'assombrit au fur et à mesure qu'elle écoutait parler le vieux gribou. Un étranger aurait pris cet homme pour un fou tant les propos étaient décousus, bafouillés, hésitants .. Mais Ninon ressentit une sorte d'émotion sous jacente qui expliquait ces hésitations. Finalement elle s'arrêta et leva les yeux pour regarder l'homme longuement et après un coup d'oeil à Lotx, elle fini par lui répondre :

"Je sais ... Enfin ... je sais pour les lycans ... Je ne vois pas pour quelle raison j'y serai mêlée, votre cauchemars n'en était qu'un mais je sais pour les lycans, cela ressemble fort à ... à des événements ayant déjà eu lieu il y a très, très longtemps, d'après ce que je sais ..."

Elle hésitait, son regard sombre passant lentement de son interlocuteur à Lotx. La rue commençait à se remplir, ce qui l'empêchait aussi d'en dire de trop. Comme l'avait rappelé le vieux Mathurin, "les murs ont des oreilles" ...

Nombre de messages : 37 Pseudo RR : Lotx Date d'inscription : 02/09/2008

On disait qu'il était fou... Lotx était à peu près sûr que le vieil homme était très lucide. Un fou n'aurait peut-être pas pris en compte ce rêve, un fou se ficherait d'en parler devant une seule personne isolée et préférerait le faire en public... mais surtout... un fou n'aurait pas mis autant de zèle pour prévenir la personne dont il était question.
Non, le vieil homme était sain d'esprit et c'est justement ce qui semait le trouble dans celui de Lotx.

"Je ne sais quoi vous dire... j'espère que ce ne sont là qu'un reflet de vos craintes..."

Puis, il lui dit tout bas
"Mais je... enfin... je ferais mon mieux... pour veiller sur Ninon."

Le jeune homme rougit à nouveau ce qui fit un contraste avec son teint blême tout en le trahissant aux yeux de Ninon.

Lom avait fini par prospecter et guetter des traces de loup seul. Personne n'avait semble-t-il trouvé utile de chercher des preuves de la présence de ces créatures diaboliques dont certains avançaient l'existence ; et il commençait à se dire, après plusieurs heures à marcher ce matin là, qu'ils avaient peut-être raison au fond, et que ses recherches n'aboutiraient à rien.

Certes son employeur était présentement décédé, et mis à part la rénovation de la façade de l'auberge qui pouvait attendre, aucune autre consigne de travail ne lui avait été donnée récemment.

Un peu las de rechercher pour rien, il décida de rentrer chez lui pour changer de chemise. Il continuait cependant de regarder au sol, comme lorsqu'il quêtait des traces de pas, mais était à présent absorbé dans ses pensées. Il réfléchissait aux événements de la veille, aux avis de chacun, lorsque soudain, un détail l'interpella. Était-ce ce qu'avait raconté la jolie rousse ou cela concernait-il la mort du maire ? Était-il en train de tomber sous le charme de cette fille, ou toute cette histoire n'était-elle pas en train de le perturber ? N'avait-il pas trop longtemps travaillé pour ce maire ingrat, et que diraient ses parents en le voyant aujourd'hui traîner là ? Là ? Là ! s'exclama l'homme à tout faire. Une trace de loup ! lâcha-il fortement. Des pattes de loup, elles sont énormes ! Et là, des pieds nus ! Un homme - ou une femme, et un loup ! Des traces de lutte, elles se confondent au milieu de cette ruelle, ils ont dû se battre...

Mais quelque-chose n'allait pas. Il resta perplexe quelques instants, et mit un temps à s'y résoudre : Les traces de pieds viennent de cette directions... Il se passe quelque-chose... et les traces de loup s'en vont, seules... Un loup-garou ! Comment est-ce possible ? Est-ce vraiment possible ? Quelle est donc cette farce ?

Il recula, sous le choc de la découverte, sans pouvoir continuer à parler.

Organisateur Nombre de messages : 937 Age : 45 Date d'inscription : 30/09/2006

Sur le panneau d'affichage public de la mairie, on pouvait désormais lire les mots suivants :

Citation :: Le petit vendeur de bric et broc est peut-être crasseux mais il n'a rien à se reprocher, il n'est même pas du village.

Citation :: Ne trouvez-vous pas louche que cette vieille femme qui passe son temps enfermée chez elle veuille prendre la direction de la mairie tout-à-coup ?

Citation :: Les échafaudages devant la taverne gênent la circulation, merci de les retirer ou de finir le travail au plus vite !

Citation :: Pardonne-nous, Aristote, pour les sacrifices que nous allons faire.

Citation :: Les Locaterciens sont tous maudits. Ils seront châtiés pour leurs crimes !

Citation :: René t'es le meilleur !
René t'es le plus beau !

Ninon fut prise au dépourvu par les propos de Lotx. Sa rougeur la fit tout de même sourire ... C'était bien la première fois que c'était elle qui intimidait un garçon ! Cela n'était pas déplaisant à vrai dire ...

Un soudain remue-ménage sur la place principale attira leur attention à tous les trois. Ninon s'avança pour comprendre ce qu'il se passait ... Un groupe semblait avancer serré vers l'espèce d'estrade qui avait été montée à peine un moment plus tôt et au milieu, des cris semblaient indiquer qu'on trainait un homme de force et contre son gré.

Ninon se demanda ce qu'il pouvait bien se passer et elle commença à avancer vers la place principale pendant que le groupe atteignait la plateforme de bois. Un homme ligoté, le savant du village, celui qui faisait de drôles d'études, un certain "Allain" quelque chose, était ligoté et venait d'être jeté sur le tas de bois. Ninon eut un serrement de coeur lorsqu'elle vit quelqu'un jeter une torche enflammée et un cri lui échappa : un homme allait être brûlé vivant !

Mais brusquement, elle interrompit à la fois son cri et son mouvement ... S'immobilisant net sur place, elle vit avec une stupeur grandissante l'homme hurlant se transformer, sous les yeux ébahis et horrifiés de tous les villageois présents pour assister au spectacle : l'homme n'en était à présent plus un et ses traits avant de finir de se consumer, étaient ceux d'un loup, un loup dont la morphologie tenait de l'être humain, seule la gueule et les poils montraient qu'il était un de ces monstres, un ...

"Lycan !" hurla-t-elle alors, avant de se sentir mal et de se laisser tomber à terre, inconsciente.

Nombre de messages : 37 Pseudo RR : Lotx Date d'inscription : 02/09/2008

Lotx avait suivi Ninon vers la place principale. Il n'en croyait pas ces yeux, ils allaient VRAIMENT brûler vif un pauvre homme? Cette idée lui donnait la nausée, il ne connaissait pas cet homme mais quoi qu'il ait fait il n'aurait pu mériter un tel sort.
C'est alors que le condamné se métamorphosa: ses dents et ses oreilles s'allongèrent, un museau lui poussa, on voyait de longs poils bruns transpercer ses habits. Non, il rêvait, ce n'était pas un...

“Lycan!”
Ninon avait crié et était tombé aux pieds du jeune homme complètement paniqué.
“Ni... Ninon!”
Lotx sortit de son sac une gourde et versa de l'eau sur le visage de la jeune fille puis il apposa quelques herbes qu'il avait ramassé dans la matinée... Il espérait un miracle qui lui ferait rouvrir les yeux. Il se retourna alors vers la foule: tout le monde était absorbé par la bête qui hurlait de douleur.
“Au secours! Ninon a fait un malaise! Qu'on aille chercher un médecin!”

Icka machouillait une pomme, assis non loin du brasier, et profitait du spectacle.
Mail lorsque le pauvre homme se transforma bel et bien en lycan, il failli avaler de travers.

Maudit village... alors rien n'a changé ici !!!

Enfin, cela faisait ses affaires, il serait au moins pris au serieux.

Mais, il le savait, comme les bijoux de famille et les témoins de Jéhova, les lycans n'allaient jamais seuls...
Et Icka savait y faire pour les débusquer... Il avait du flair pour ses choses là.

Il vit la jeune rouquine évanoui non loin, un jeune à coté appellant un médecin à l'aide.
En voilà qu'il ne connaissait pas encore...
C'était le moment de faire connaissance et la jeune fille était jolie, ce qui ne gachait rien.
Il allat vers eux à grand pas et poussa le jeuen homme d'un coup sec.

Pousse toi de là gamin, il lui faut de l'air !!

Alors Icka s'agenouilla à ses coté, palpa la poitrine de la jeune fille à la recherche de ses poumons et de son coeur et après avoir pris une grande aspiration, colla sa bouche contre la sienne et souffla un grand coup.

Les yeux de la jeunette s'ouvrèrent d'un coup et Icka se releva doucement, pas peu fier de lui.

Ca va mieux mademoiselle ?
Non, ne me remerciez pas, je n'ai fait que mon devoir...

Nombre de messages : 29 Age : 48 Date d'inscription : 06/09/2008

Dragones qui etait allé voir ce qui se passait, blemit quand l'homme se metamorphosa en loup garou... Elle fut prise d'un haut le coeur quand elle entendit..

Un lycan!!

“Au secours! Ninon a fait un malaise! Qu'on aille chercher un médecin!”

Dragones se retourne, voit Lotx et se precipite vers lui, a ses pieds gisait Ninon...Et Icka se penchait sur elle pour la ranimer...

Ninon, ca va aller?

Lom revenait au village, déconcerté par sa récente découverte.
- Des lycans, ici, à Thiercelieux, j'en suis pourtant certain, mais comment cela est-ce possible ? Et que diront les villageois en apprenant cela, me croiront-ils au moins ?
Il se dirigeait vers la place du village, et y entendait des cris et des hurlements. Il ne comprit que peu de choses, mais un mot en particulier l'interpella :
- Lycan ! entendit-il hurler.
Il croisa un attroupement de personnes, tout le monde s'affolait, il y avait plus d'animations encore que la veille, à la découverte de la dépouille du maire. Il ne comprit pas ce que tout cela signifiait, mais apparemment, quelque-chose s'était passé... Et une fumée montait de la place principale, comme provenant d'un énorme feu - Avait-on déjà monté le bûcher ?
- Monsieur le maire ! s'écria une femme en s'avançant vers lui.
- Pardon ? Mais le maire a été assassiné !
- Mais monsieur le maire...
- Il faut l'oublier, et nous débrouiller sans lui à présent.
Il la regardait d'un air étrange, était-elle devenue folle ? Ne perdant pas de temps à essayer de comprendre ce qu'elle racontait, il passa à ses côtés, et vit plusieurs visages comme horrifiés. Il faisait de plus en plus chaud par ici, et l'odeur devenait nauséabonde. Les cris continuaient, et c'est là qu'il vit Ninon, allongée au sol, auprès de qui plusieurs personnes s'étaient rassemblées : Lotx, le jeunot, était présent, bien évidemment, mais aussi la femme au si bon lait, et cet étranger... Il était affalé sur elle, et son instinct lui dit qu'elle était certainement en danger.

Alors qu'il se relevait, il sauta brusquement sur lui en le bousculant de l'épaule, ce qui l'écarta de quelques mètres de la jeune rousse.
- N'en profitez pas, scélérat ! s'écria-t-il. Ça va ? demanda-t-il à Ninon.

La fraîcheur de l'eau commençait à la faire émerger quand soudain une pression se fit contre sa bouche et ses poumons furent brutalement emplis ... Sous le choc, elle ouvrit les yeux, se redressa et se mit à tousser, preuve qu'elle s'était bien remise de son malaise ...
Relevant les yeux, elle vit l'étranger qui lui assurait n'avoir fait que son devoir, puis une voix au dessus d'elle, la vendeuse de lait, qui lui demandait si ça allait et brutalement elle sentit comme un courant d'air et vit que l'étranger s'était transformé en l'homme à tout faire du village ... Elle ferma les yeux, ne comprenant plus rien, afin de remettre ses idées en ordre et tout à coup, tout lui revient, le bûcher, le lycan et elle rouvrit les yeux brutalement :

"Seigneur c'était donc vrai, un lycan ! Hugo n'avait pas inventé son histoire, quel malheur pour nous !"

Elle s'aperçut du nombre de personnes qui s'étaient regroupées autour d'elle alors elle sourit d'un air gêné et répondit cette fois aux attentions :

"Oui, ça va mieux, je vous remercie, je me sens mieux, c'était juste un étourdissement, l'apparition de ce monstre, vous comprenez ..."

Tout en parlant et en remerciant les diverses personnes qui s'enquérait de son état de santé, elle se releva, s'appuyant sur la main tendue de Lom qui était encore auprès d'elle et elle les regarda chacun pendant plusieurs secondes : Lom, la vendeuse de lait, l'étranger et finalement Lotx. Les gens commencèrent alors à vaquer à nouveau à leurs occupations, à savoir la panique de la découverte du lycan. Un femme qui venait aussi de reprendre ses esprits se précipita vers Lom et lui déclara d'une traite, criant presque :

"Monsieur le maire, il faut faire quelque chose, qu'allez-vous faire, vous devez nous sauver !"

Les regards de plusieurs personnes, dont celui de Ninon, se portèrent alors sur Lom, emplis de stupeur ... Lom, maire ??