Panique à Thiercelieux 4

Organisateur Nombre de messages : 937 Age : 45 Date d'inscription : 30/09/2006

Le jour se levait tranquillement sur le paisible village de Thiercelieux...

... déjà Dazibao, travaillait son discours.

Les prochaines élections approchaient et il devait gagner les votes des quelques villageois récalcitrant. Au cours de son dernier mandat, il avait fait rénover l'église et le cimetière et espérait que cela convaincrait les derniers électeurs récalcitrants.

Dans son bureau à la mairie, il souffla la bougie et continua de recouvrir des parchemins d'une écriture hésitante à la lumière du soleil nouvellement levé.

C'est l'aube.

Au sortir de la forêt qui borde le village, un cavalier avance au pas, seul sur sa monture. C'est une jument couleur chocolat au lait avec quelques taches de lait pas mélangé (en gros, beige avec des tâches blanches ) qui semble fatiguée mais encore vaillante. Elle sait qu'elle n'en a plus pour long, elle a repéré l'odeur des hommes tout près. Elle sent que son cavalier tire sur les rênes, elle s'arrête donc, obéissante, à la lisière du bois.

L'homme scrute l'horizon avant de faire repartir l'animal, voulant s'assurer que personne ne se cache dans le coin, il ne veut pas faire de scandale dans le village dès son arrivée. Par contre, il utilise volontairement le sentier dégagé qui mène droit aux portes de la ville, afin éventuellement d'être vu de loin par les gardes, s'il devait y en avoir. Cela s'est déjà vu.

Mais rien ne vient l'arrêter, il entre tranquillement dans la ville et suit la plus grande rue, qui, après quelques virages, l'emmène droit sur la place principale du village. Là il découvre une fontaine. Il descend de sa monture et l'emmène boire.

Pendant que l'animal se désaltère, le jeune homme ôte son chapeau, un vieux tricorne en cuir usé par le temps et les intempéries, mais toujours valable. Si un villageois passait par là, il pourrait voir un visage jeune mais hâlé par le soleil et le vent, durcis par quelques expériences de la vie que lui seul sait. Mais un visage que certains disent effeminé, ce qui lui a souvent valu les moqueries des gens au hasard de ses rencontres. Il s'en moque. Un bandeau de tissu rouge entoure le front du jeune homme et maintien ses cheveux longs fixés à l'arrière du crâne. L'énorme noeud fait par le tissus semble être ce qui permet de caler le tricorne trop grand pour cette tête. Plus bas, une chemise légèrement bouffante, couleur crème fouettée, est maintenue à un pantalon chataîgne par une large ceinture en cuir, aussi usée que le tricorne. Le tout terminé par des souliers marrons aussi, peu poussiéreux, signe que le chemin a été effectué plus souvent à cheval qu'à pieds.

Après s'être débarbouillé le visage et avoir bu quelques gorgées à l'eau de la fontaine, le jeune homme s'assied sur le rebord de la fontaine, tenant toujours d'une main les rênes de sa jument, lui parlant doucement pour l'inciter à se reposer. Il commence à observer la ville qui s'anime petit à petit avec le soleil qui monte à l'horizon. Il attend les premiers villageois pour les questionner.

C'est une belle matinée, la neige recouvre d'une fine couche les bords de la vieille route en terre qui mène à Thiercelieux, où nombre de voyageurs sont déjà passés aux vues des traces de sabots et de roue de chariot, les oiseaux se font discret et un renard flaire au pied d'un vieux chène, à la recherche de nourriture, il déniche un mulot et commence à le courser, il fini par l'attraper et reste au beau milieu de la voie pour le manger, son festin est interrompu par un sacré tintamarre, un mélange de son de cloches, de chant et de guitare... Une cariole fait alors son apparition et interrompt le festin du renard, elle est tirée par un vieux cheval tout fatigué, à son bord deux hommes et une bonne cinquantaine de tapis entassés en vrac, l'un joue de la guitare et l'autre chante joyeusement, le tout recouvert par le son des cloches accrochés un peu partout sur l'objet roulant non identifié.

Celui qui chantait fini par arreter et s'adresse au joueur de guitare.

Régarde là bas, aqui es Thiercelieux, notré procha'in étapos, nous allons nous arreter aqui, pour vendré nos tapis.

L'autre acquiesse d'un signe de la tête et range son instrument.

La cariole pénètre dans le village en direction de la place, ils croisent prés de la fontaine un homme qui fait boire son cheval, Azraël l'interpelle.

Hola amigo ! como estas ? nous sommes des marchantès des tapis ambulantos, nous venons dé españa, yé mé présente yé sui Azraël et lui c'est mi compagneros dé aventura Bernardo, il es muet. ne perdant pas le nord... Vous etes interessé par ùn tapis ?

Le cheval s'arrêta de boire lorsque le tintamarre que l'on entendait depuis quelques minutes fit son apparition au détour d'une rue pour arriver sur la grand'place. A son bord, deux hommes au teint mat, l'un tirant les rênes, l'autre tenant une guitare. Le premier l'interpella une fois arrêté sur la place.

Un tapis ? Des vendeurs de tapis donc ? Des saltimbanques vendeurs de tapis, le jeune homme n'en avait plus vu depuis si longtemps.

"Merci bien, mais je ne suis pas de la ville, du moins pas encore. Cependant, je m'apprêtais à me rendre à l'auberge de ce côté de la place, afin d'y faire reposer ma jument. Vous devriez peut-être aller y proposer vos marchandises, qui sait, peut-être que le propriétaire en voudra ..."

Sur ces paroles, le jeune homme salua de la tête les deux hommes et dirigea son cheval directement vers l'écurie de l'auberge. Une fois là, il trouva un box libre et dessella l'animal, lui donna un peu de foin et une fois choyé et bouchonné, le laissa pour qu'il dorme enfin. Cependant en quittant le box, il ne ferma pas complètement la porte, par habitude ...

Quittant l'écurie, il vit que la roulotte était arrêtée près de la porte de l'auberge et qu'un seul homme attendait désormais. Il retourna sur la place et s'assit à nouveau sur le rebord de la fontaine.

Azraël fût déçu de ne pas avoir reussi à vendre un Tapis à l'homme, il fallait qu'il revoye ses arguments de vente au lieu de chanter sur les trajets pensa t'il.

Puis l'homme qui avait une fort belle jument se dirigeat vers l'écurie de l'auberge, Azraël le suivit discretement en se disant que ce cheval était plus vif que le siens et qu'il gagnerait en vitesse de croisière entre chaque changement de ville s'il en avait un comme celui ci...

C'est donc avec cette attitude de businessman toujours à la recherche de profit et de gain de temps qu'il pénétra dans l'écurie aprés le départ de l'homme qui avait eu la mauvaise idée de ne pas ferme la porte...

Il examina la monture d'un oeil expert et se dit qu'elle n'avait pas la carrure pour tirer une cariole mais qu'il pourrait en tirer un fort bon prix à la revente, c'était décidé ! il "l'emprunterait" dès qu'il quitterait ce trou perdu !

Il sortit de l'écurie le sourire aux lèvres et rejoingnit Bernardo sur la place, il était en train d'installer l'étal, il le regarda faire puis l'aida à poser les tapis dessus, mettant les plus chers en avant. Une fois l'ouvrage fini il invita son compagnon muet à aller boire un coup à la taverne.

Nombre de messages : 344 Date d'inscription : 05/10/2006

La jeune femme chevauchait dans le froid... Les pas de l'animal laissaient de legeres marques sur le tapis blanc... Son souffle et le crissement de la neige étaient les seuls bruits... Arrivée au sommet de la coline, la cavaliere contempla le paysage, et regarda le village encore endormi... Elle prit une grande bouffée d'oxygene, et sourit... Elle se mis à réver toute éveillée... Puis.. Au bout de quelques minutes, elle se resaisit, et poursuivit sa route sur le versant de la coline...

Arrivée aux portes du village, un garde, surpris par la tenue de la damoiselle (tout de noir vetue.. une longue cape.. de long cheveux d'un noir de jais retombant en cascade sur ses épaules...), attendit qu'elle descende de cheval et lui demanda :
Et que fait une jolie Dame comme vous aux portes de notre petit village ?

La femme esquissa un sourire : L'envie de voler de mes propres ailes.. de découvrir le pays.. est-ce une raison suffisante ?

Le vigile hocha la tete, et la détailla de la tete aux pieds.. la cape entrouverte laissait voir son cou, orné d'un collier noir Panique à Thiercelieux 4 5e24cf

...

La femme écarta un pan de la cape pour montrer au soldat l'épée dont le pommeau dépassait du fourreau.. Les routes sont peu sures.. et une Dame seule fait une proie facile pour des brigands.. Je suppose qu'il me faut la laisser ici ?

L'homme répondit : Oui.. nombre de voyageurs se sont présentés à ces portes sans le sou et quelques fois.. sans l'habit.. Il rit.. Cependant.. le village est bien gardé.. vous n'aurez pas besoin de cette épée ici..
Elle détacha l'arme de sa taille et la lui tendit... C'est une belle épée que vous avez-là ! il la soupesa.. et d'une legerté ! Je n'avais jamais vu d'épée de Dame avant.. Il la sortit et regarda la lame.. C'est vraiment du beau travail.. Il poussa un sifflement admiratif.. L'homme qui a fait ça est un expert.. me tromps-je ?
La femme fit un grand sourire.. Non.. vos dire sont on ne peut plus vraies Cette épée a été faite pour moi... c'est pourquoi elle est plus légere et plus longue.. Mon pere, qui pensait n'avoir jamais d'héritier voulut que j'apprenne à manier l'épée, monter à cheval, et d'autres choses réservées aux chevaliers...

Elle soupira.. L'homme rangea avec soin l'arme dans un coffre prévu à cet effet, puis demanda : il me vaut votre nom... pour le registre.. - Appelez-moi.. Kara.. cela suffira.. sur ce, elle lui donna quelques écus.. Pour cette charmante conversation.. Il la remercia et lui dit : J'espere vous revoir ma Dame.. il ne se passe pas grand chose ici.. et un verre en votre compagnie égayerai ma journée..

Elle sourit, hocha la tete et penetra dans le village..tenant son cheval par la bride..

- Il neige !

Cela avait fini par arriver.

Walex se réveilla. Il faisait froid. Il n'avait pas fermé l'oeil de la nuit, et avait beaucoup de retard à rattrapper. Le voilà tout nu. Fichue partie de carte perdue, quelle idée de suivre la mise avec ses vêtements !

Il se leva, emporta son tonneau avec lui, et se dirigea vers l'échope de tisserand... peut-être auraient-ils une vieille bricole à lui fournir grâcieusement ?

Un cavalier se tenait sur la colline avec une longue cape noire.L'homme regarda le petit village puis élança sa monture en direction des portes du village sa cape dans le vent.
Arrivé aux portes du village les gardes lui barrèrent l'entrée de la route et commencèrent à le questionner :

Qui êtes-vous?Et que venez-vous faire en ville?

Ce ne sont pas vos affaires et écartez vous avant que je me fache !

Voyant que les gardes restait a travers son chemin Végoku lui montra sa bague sur laquelle on pouvait voir le sceau du seigneur voisin les gardes s'écartèrent et le laissèrent passer.Végoku entra a l'intérieur de la ville et alla déposer son cheval dans une écurie avant de se diriger vers l'auberge.

Le soleil était à présent au dessus des toits des chaumières. Il commençait à y avoir un peu d'animation : les saltimbanques avaient installé leur roulotte pour vendre leurs tapis, un homme à longue cape noire était entré dans l'auberge, et un curieux personnage vêtu d'un tonneau (?!?) était entré dans l'une des échoppes sur la place.

Le jeune homme attendait patiemment, observant les différents bâtiments qui bordaient la grand'place, s'attardant plus longuement sur la mairie. Apparemment les villageois n'étaient pas des lève-tôt, mais cela était peut-être lié au fait qu'on était en fin de semaine ...

La neige s'était éteinte et les nuages étaient rapidement dispersés par le vent matinal frais. Un ciel bleu commençait à apparaître, faisant briller les cristaux de glace un peu partout sur la place.

"Un si beau spectacle, Rachel aurait beaucoup apprécié" songea-t-il. Puis il décida qu'il avait assez attendu, il se leva, secoua ses épaules pour en faire tomber les derniers flocons qui s'étaient posés dessus et se dirigea d'un pas décidé vers la mairie, dans l'intention de trouver le maire pour lui faire part de ce qu'il avait à lui dire.

Organisateur Nombre de messages : 937 Age : 45 Date d'inscription : 30/09/2006

Enfin il avait terminé !

Dazibao se rua à la fenêtre et lu posément son discours aux thiercelieuxin(e)s qui n'attendaient que cela :

Chair tièrce lieuhksins é tièrce lieuksines,

jeu madrèsse avoue au jourduhi karre jeu me reuprésante alla méri !
Geai déjah fé bokou pour leu villajeu éjeu konte bien kontinué.

Elisé moâ é jeu rénoveuré la méri !

mèrssi.

Il referma la fenêtre et fila se rincer le gosier à la taverne. Il avait mis toute sa verve et toute son éloquence dans ce disours. Il ne pouvait qu'être réélu après cela.

Invité

Clochette avait froid. C’est les pieds glacés par la neige qu’elle aperçu pour la première fois le village de Thiercelieux. « Peste soit cette neige », pensa-t-elle. Un cheval était passé par là, laissant par son passage, un sillon dans la neige, que Clochette s’empressa d’emprunter. Tout en descendant la pente de la colline, elle ressasser inlassablement les paroles de l’Ancienne. « Pars pour Thiercelieux, ton destin t’attends là bas », lui avait-elle dit trois jours plus tôt, sans aucune autre explication. Clochette avait été intriguée par cet étrange message et avait décidé de se rendre dans ce village qu’elle ne connaissait pas. « Mais qu’est ce qui m’a pris ? », regrettait-elle, les pieds douloureux. « Mon destin ! Mourir de froid avant d’atteindre ce maudit village oui ! ».

Clochette continuait à répéter ces paroles, quand elle arriva enfin au village. Elle continua son chemin dans les ruelles de Thiercelieux où elle espérait trouver rapidement une auberge où se réchauffer. Ses chaussures étaient trempées et la gauche menaçait de casser. Elle demanda le chemin de l’auberge à un villageois. Une fois trouvé l’établissement, Clochette se décida à y pénétrer, c’était la première fois qu’elle rentrait dans une auberge seule.

Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant tous les attablés de l’auberge. Des vendeurs de tapis, un jeune homme qui parut à Clochette être de haut lignage au vu de son tricorne, une femme d’une beauté incroyable mais étrangement vêtue de noir et un homme portant pour tout habit un tonneau autour du ventre. « Ca y est, c’est maintenant que tu vas regretter d’être venue Clochette », disait une voix dans sa tête, « l’Ancienne t’aura joué une mauvaise farce et toi tu a foncé tête baissée. Maudit soit ta curiosité ! ». Elle s’installa à une table près de la cheminée, appréciant la chaleur du feu se répandre dans ses pieds douloureux. Au bout d’un moment, elle entendit un étrange discours à l’extérieur.

Végoku comanda une bière a l'aubergiste puis il vit entrer une demoiselle qui allat s'aseoir près de la cheminée il se leva et se dirigea vers la table de celle-ci.Puis il lui demanda :

Bonjour, je peux me joindre à vous ?

Nombre de messages : 344 Date d'inscription : 05/10/2006

Le jeune femme.. qui avait trainassé un long moment à l'auberge, descendit dans la salle commune..

Au moment où le jeune homme atteignait les premières marches du bâtiment, une fenêtre s'ouvrit au premier étage et un vieillard se pencha dangereusement pour beugler quelque chose ...

Il s'arrêta net et tenta de déchiffrer les borborygmes émit de là-haut ... Il déduisit de ce qu'il avait cru comprendre qu'il s'agissait là du maire et qu'il voulait faire rénover la mairie ... étrange, ce bâtiment ne semblait point avoir besoin de cela, mais peut-être l'intérieur était-il délabré ...

Toujours est-il que lorsque la fenêtre se referma, le jeune reprit sa marche et entra dans le bâtiment. Il entendit alors une porte claquer à l'étage et vit l'homme en question descendre les marches. Il tenta de l'interpeller mais passa apapremment totalement inaperçu. Qui plus est, il eut un mouvement de recul ... se pouvait-il que cet homme soit déjà ivre, aux premières lueurs du jour ou presque ? C'est ce qu'il semblait en tout cas, au vu de l'auréole de vapeur d'alcool qui l'entourait. Ou peut-être prenait-il des bains de bière ??

Vraiment surpris par la tournure des choses, il décida de suivre le supposé-maire, qui prit la direction de l'auberge ... il y entra donc à son tour, pour découvrir une assistance certes maigre, mais plutôt surprenante pour une heure aussi peu avancée de la journée. Une jeune femme très sombre descendait vers la salle commune, leur tournant le dos à ce moment-là. Dans la pièce principale, deux jeunes personnes étaient attablées ensemble. Le maire s'était installé seul à une table et sans qu'il n'ait rien eu à dire, l'aubergiste l'avait salué et lui avait servi une choppe, une habitude, donc, apparemment.

Pour ne pas dénoter sur le paysage, l'homme qui avait suivi Dazibao s'installa à une table près de la porte, de façon à pouvoir voir tout le monde, commanda une tartine -il ne pouvait boire de l'alcool si tôt le matin, puis observa et écouta ce qu'il pouvait entendre de là, attendant à nouveau.

Walex n'avais pas eu tous les vêtements qu'il avait demandé à son échope de tisserand. Mais l'essentiel était là : des haillons et des bas. Que demander de plus ?

Malgré cet étrange accoutrement, ridicule au possible, Walex ne rougissait nullement. Tel était le prix à payer lorsqu'on participe à tels jeux. Et il avait l'habitude à de pareilles situations. Il buvait tranquillement sa bière lorsqu'un petit enfant, travaillant vraissemblablement à l'échope, vint lui apporter quelques affaires : un gilet rouge tâché de sang, des chausses de la même couleur, mais salies par la boue, un vieux mantel bleu, datant de une ou deux générations déjà, et pour finir, cerise sur gâteau, un beau chapeau rouge.

Walex avait maintenant bien meilleure allure.

Panique à Thiercelieux 4 Walex_thiercelieux4

Panique à Thiercelieux 4 Walex_thiercelieux4

Etant les premiers en taverne, les deux compèrent eurent le choix de la table, ils s'installèrent à une petite table pas trés loin de l'entrée de la taverne afin de guetter les clients potentiels et les fortunés facilement détroussables. Azraël alla passer commande auprés de l'aubergiste.

- Dos Sangrias por favor !

- Je ne comprend rien à ce que vous dites...

- Deux Sangrias, s'il té pletos, Amigo !

- Sangria ?! Connais pas... Vous voulez deux bières ?

- Toyour lé meme réfrain, yamé dé Sangria en esté pais... Va pour dos cerveza... puis devant la mine surprise du tavernier, rectifia le tir... bièras.

Le tavernier s'executa et servit deux chopes, Azraël revint à la tablée bières en main et en donna une à Bernardo.

- Ah ! mi fidèl compagnero Bernardo, yé né sé pas si on vendra quelqué yose en este pueblo...

Bernardo acquiessa.

La matinée avait été tranquille, et les deux hommes avaient déjà beaucoup enquillés et seuls trois personnes étaient rentrés dans la taverne, une femme vétue de noir aux cheveux de jais, elle n'avait pas l'air spécialement riche mais le collier qu'elle portait autour du cou devait valloir un sacré pactole... La femme ne reste pas longtemps dans la salle commune elle fila vers les étages. Un homme entra plus tard, ça avait l'air d'etre un personnage important vu son air outrecuidant (oui des fois je sors des mots chiadés ^^), lui avait l'air beaucoup plus riche et sa bourse attira l'attention du marchand de tapis qui en bava d'émotion... La troisième personne a entrer était une femme aux chausses fort abimés, elle fit le même effet à Bernardo qu'à Azraël en voyant la bourse de l'homme à l'air supérieur, il Bava... Cette dernière se posa prés de la cheminée toujours suivie du regard par Bernardo. Les deux hommes restèrent un moment à examiner la pièce et les personnes presentes, la dame au colier redescendit au bout d'un moment. Azraël répétait ses arguments de ventes avant d'engager la conversation.

Nombre de messages : 173 Date d'inscription : 11/01/2007

A son réveil, Johane ouvrit les volets de sa demeure et découvrit la neige qui commençait à recouvrir tout le village. Le soleil faisait briller les millions de paillettes et l'éblouissait.

Après avoir bu une tisane au tilleul, Johane enfila ses vêtements et se rendit à l'auberge du village, emmitouflée dans une longue cape.

Végoku resta là a attendre la réponse de la jeune femme quand il vit une magnifique jeune feme descendre et il dit en sont fort intérieur "c'est la première fois que je vois une aussi belle femme dans ce trou pommé"

Nombre de messages : 344 Date d'inscription : 05/10/2006

Kara jeta un oeil circulaire dans la salle.. puis se glissa entre les tables pour s'assoir a une table pres d'une fenetre qui, vu son état, ne devait pas avoir vu de chiffon depuis de nombreuses années..

Assise, une citronade devant elle, elle détailla a loisir, mais discretement bien sûr, les personnes présentes..

Elle se souvint des soirées qu'elle passait en taverne.. dans son village natal. et un sourire se forma sur ses levres...

Puis.. son regard s'assombrit lorsqu'elle se remémora le visage du fils de sa belle mere.. frere.. demi frere.. ou meme beau frere.. peu importait le nom.. aussi langue de vipere que sa mere.. avec la perversité en prime.. Cet homme.. qui ne cessait de lui trainer autour.. avec son regard.. Elle frissonna.. ce regard qui vous met mal à l'aise..

Les choses étaient encore supportables.. Kara passait la plupart de son temps a l'extérieur.. chevauchant sur les Terres de son pere... Un soir, rentrant d'une de ses balades, elle trouva son pere bien malade.. allongé dans son lit.. le teint pale.. et le regard vitreux.. Elle passa plusieurs heures à le veiller.. et finit par s'endormir..
Elle fut réveillée par une douleur à la main.. son pere la lui avait serrée au moment de mourir..

Lorsqu'elle comprit qu'il ne rouvrirait jamais les yeux, elle se leva.. longea les couloirs sans un mot.. jusqu'à sa chambre.. Elle referma la porte, jeta à terre ses vetements salis par la chevauchée et s'allongea dans les draps.. Le sommeil la gagna tandis qu'elle pleurait..

Un glissement de tissus sur le plancher la fit se réveiller en sursauts.. IL était là.. totalement dévetu... Il la regarda.. de ses yeux vicieux.. Et se glissa dans les étoffes.. à ses cotés.. Ne réalisant pas, elle le fixait.. Ce qu'elle vit dans son regard la fit frissonner.. et elle ressentit un sentiment de peur indescriptible.. Il se rapprocha d'elle.. et lui caressa l'épaule.. à ce contact, la jeune femme sentit son estomac se retourner.. et lorsq'uil voulut attirer sa tete contre la sienne, elle attrappa son épée qui tronait à coté de la tete de lit et passa la lame sous la gorge de l'homme..

Dans un silence complet, elle enfila les vetements qui étaient toujours au sol .. la pointe de l'épée menaçante..
Le regard de la femme s'était durcit.. et ses yeux lançaient des éclairs.. Sans tourner le dos à l'etre allongé dans le lit, elle ramassa quelques affaires utiles dans une besace, puis fit volte face, et courut aux écuries.. emportant ses maigres biens avec elle..

Elle chevaucha des jours durants.. puis des semaines.. et enfin des mois.. s'efforçant d'oublier sa vie..

Et la voilà.. dans ce village.. nommé Thiercelieux..

Elle secoua la tete pour chasser ces souvenirs de son esprit.. qu'elle avait revécu.. une fois de plus... Elle n'arrivait pas à les effacer de sa mémoire.. Elle inspira profondément..se passa les mains sur son visage.. puis bu le verre de citronade..

Elle ne devait plus penser à ça.. elle avait changé depuis ce temps.. Elle commanda une autre citronade et regarda les gens.. Elle sourit lorqu'elle vit qu'ils se jetaient eux ausi des regards discrets... ils semblaient ne pas se connaitre..

Le temps passait, le jeune commençait à s'impatienter ... personne ne parlait vraiment. La jeune femme sombre était revenue s'assoir parmi les clients (car il semblait y avoir plus de clients que d'habitués). Elle semblait nostalgique ou triste ... L'homme vêtu de haillons s'était habillé avec les vêtements apportés par un enfant. Une femme était entrée à son tour dans l'auberge, elle semblait connaître les lieux, elle. Le maire buvait en bougonnant dans son coin ...

Un bruit fini par attirer l'attention de quelques uns et lorsque le jeune homme s'aperçut qu'on lui jetait des coups d'oeils étonnés, il prit conscience que sa nervosité grandissante se trahissait par un mouvement incessant : il tapait du talon au sol et son genoux heurtait parfois la table à laquelle il était attablé. Il maîtrisa sa jambe immédiatement et détourna le regard vers la cheminée, rougissant. Il n'aimait pas se faire remarquer de cette façon.

Quelques dizaines de minutes supplémentaires passèrent, le tavernier vint plusieurs fois lui demander ce qu'il prendrait. En ayant assez de refuser toute commande, il craignait de s'attirer les foudres de cet aubergiste, il fini par se lever et aller s'assoir à la même table que le maire. Il se lanca, parlant suffisamment fort pour que les autres personnes présentes l'entendent si elles tendaient l'oreille de ce côté.

"Monseigneur, bonjour !
D'où je viens, on m'appelle Carol. Je ne suis pas venu ici, dans votre village par hasard. Je souhaite m'entretenir avec vous ... Pouvez-vous m'accorder un moment ?"

Carol espéra que le maire serait assez clair pour lui répondre et surtout entendre ce qu'il avait à lui dire ...

Nombre de messages : 147 Date d'inscription : 09/11/2006

Les bruits de marteau résonnait dans la forge d'Herudur où il travaillait avec ardeur, en chantant des chansons qui parlait de bière d'une voie forte pour couvrir les bruit de marteau. Malgré le froid exterieur, il etait habillé simplement d'un pantalon et d'un tablier de cuir épais pour le protéger de la chaleur étoufante. Il frappait une barre de métal pour l'applatir avec un énorme marteau qu'il maniait avec une énorme paluche au bout d'un bras musclé a force de forger. Son ventre lui accusait un énorme bide a bière du a sa deuxieme passion.

Il redepposa son marteau, c'était l'heure de la pause. Il mis une chemise et attrappa un paquet, puis il se dirigea vers l'auberge. Il arriva dans l'auberge en beuglant, "aubergiste! Pitance et boisson"

Il s'instala au comptoir et tendis le paquet a l'aubergiste

Tiens c'est le truc dont je t'avais parlé! Un tire bouchon avec une épée au bout, ou alors c'est l'inverse. C'est mon cousin de suisse qui m'a donné l'idée, parait que c'est courant chez eux. Enfin, si ca t'interresse tu peux l'avoir.

Il observa l'assistance assise dans l'auberge.

Eh bien, y'en a du monde qui arrive d'un seul coup, ca peut etre interressant.

Oyez nobles voyageur, je suis Herudur, le forgeron du village, si vous désiré réparer vos épées, en acheter pour vous protéger des maraudeurs, ou changer les fers de vos cheveaux, je suis votre homme, n'hésité pas, mon atelier est de l'autre coté de la place!

il se r'asseilla et commanda un repas.

Hummm, les affaires qui vont s'envoler!

Walex vit Herudur s'assoir. Il se dirigea à son tour vers l'aubergiste, en lui demandant un petit jeu de cartes... jeu que l'aubergiste lui tendit, après un petit air de désolement.

Puis, il se dirigea vers le forgeron, et s'assit face à lui.

- Hé bien, Herudur, comment va ? Je vois que les affaires vont bien pour toi en ce moment... ah, mon accoutrement ? Oui, j'ai encore perdu ma chemise hier soir. Un peu plus que ma chemise, même. Mais j'ai l'intention de me refaire ce matin même. C'est que j'ai faim. Il me reste mon cheval, là, au dehors. Qu'est-ce que tu dirais de jouer une de tes belles épées contre un cheval, hein ? Est-ce que cela te tente ?

Puis, il se tourna vers l'assemblé :
- Est-ce qu'une p'tite partie de cartes tenterait l'un d'entre vous ? Si vous avez quelque-chose à miser, approchez donc, c'est le moment !

Organisateur Nombre de messages : 937 Age : 45 Date d'inscription : 30/09/2006

Dazibao entra dans l'auberge.

Salut la compagnie ! Tournée générale, patron... c'est la mairie qui rince ! puis tirant un bout de parchemin d'une de ses manches, il le lut avec précaution :
Ci vou mélizé jeu pérré dé tourné alla tavèrneu toulé joure et ossi jeu rénoveuré la fassade deu la tavèrneu.

Ouf ! A boire maintenant.

Certains visages ne lui étaient pas familier... de futurs électeurs ?

Nombre de messages : 344 Date d'inscription : 05/10/2006

Kara sourit en entendant le pauvre homme prononcer avec difficultés son annonce.. Elle refusa poliment la biere.. et se rapprocha quelque peu des joueurs de cartes...

La nuit commençait à tomber, Carol s'en aperçut lorsque l'aubergiste se mit à allumer des bougies et des torches dans tous les coins de la salle ... Il avait perdu sa journée complète à essayer de discuter avec le maire mais celui-ci n'avait fait que baragouiner quelques mots sans même s'apercevoir qu'il avait un voisin de table !

Il était temps d'utiliser la seconde méthode ...

Il se leva et parla d'une voix forte :

"Bonjour à tous !"

Il attendit que toutes les têtes soient tournées vers lui. Il sentit le rouge lui monter aux joues, il n'aimait décidément pas être fixé par tant de monde, mais la situation l'imposait. Tous le regardaient intrigués, sauf le maire, qui piquait du nez dans sa choppe. Le jeune homme prit son courage à haute voix et commenca son avertissement :

"Je me nomme Carol et je suis venu ici dans votre village pour vous prévenir d'une chose terrible. Je précède d'une journée seulement un détachement de soldats menés par un Inquisiteur. Ils se dirigent ici, à Thiercelieux, dans l'espoir d'éliminer la vermine qui, parait-il, s'y cache ...

Je vous préviens afin que vous puissiez prendre les dispositions pour l'accueillir et prévenir tous les villageois ... mais il vous faut faire vite, ils devraient arriver cette nuit ou demain matin au plus tard !

Sachez aussi que si je les précède, ce n'est pas vain, c'est dans l'espoir de pouvoir vous aider à vous organiser, tous les habitants de ce village, car il ne faut pas trop compter sur l'Inquisiteur, qui se trompe presque aussi souvent qu'il a raison. C'est à vous d'agir et je vous propose mon aide et mon expérience dans cette lutte qui va bientôt commencer ...

Pour terminer, j'aurais une requête à formuler : existerait-il dans le village une chaumière abandonnée, même en ruine, où je puisse m'installer temporairement ?"

L'attention de la foule était fixée sur lui ... cependant il craignait que ces histoires ne laissent froid certains villageois, il avait l'habitude de ne pas être cru dès le début, cependant les avis changeaient généralement lorsque l'Inquisiteur arrivait effectivement ...

Ayant fini son discours, il s'excusa auprès des joueurs de cartes de les avoir interrompus, se rassit en attendant d'éventuelles réactions, des explications sur l'endroit où trouver une chaumière à utiliser et se mit à fixer cet homme qui se disait vouloir faire rénover tous les bâtiments de la ville ... Il espérait pouvoir aider les habitants, cette fois ci ...